L'École n'est pas hors du monde et hors du temps. Lorsque les « malheurs de la guerre » frappent un territoire et ses habitants, les acteurs éducatifs et les structures scolaires et universitaires sont touchés. La mobilisation des hommes pour le combat atteint les personnels et les plus grands élèves ainsi que les étudiants, qui délaissent... Read More
L'École n’est pas hors du monde et hors du temps. Lorsque les « malheurs de la guerre » frappent un territoire et ses habitants, les acteurs éducatifs et les structures scolaires sont touchés. La mobilisation des hommes pour le combat atteint les personnels et les plus grands élèves ainsi que les étudiants, qui délaissent la plume et le verbe pour l’épée et le fusil. À l’arrière, les acteurs de l’École tentent de maintenir en vie les structures scolaires et universitaires et de les mobiliser pour la victoire alors que nombre de bâtiments sont aussi réquisitionnés pour d’autres missions. Lorsque la guerre, devenue défaite temporaire ou plus durable, débouche sur l’occupation par des forces ennemies ou sur l’installation d’un nouveau régime politique (tel le Régime de Vichy), les Écoles doivent apprendre à « survivre » en terrain hostile, marquant souvent par leur présence une forme de résistance. Le positionnement des acteurs éducatifs, dans ces périodes « noires » s’avère complexe. L’École, qui peut être un outil de formation au service de l’esprit raisonnable et de la paix entre les hommes, peut aussi, sous certaines conditions, devenir un instrument au service de la préparation de la guerre. Ce sont là les thématiques majeures proposées par ce livre qui, autour de 24 contributions inédites, croisant les échelles spatiales, fait aussi le choix de la longue durée (XVIIe-XXe siècles), même si elles portent surtout sur les deux guerres mondiales du XXe siècle.
Introduction. La littérature russe et nous
Quels repères donner aux lecteurs de culture française ?
Le cliché du prince russe francophone
Vous avez dit « âme russe » ?
1. Quelques dates
1485
1703
1812
1825
1861
1921
1934
1956
1987
2. Quand la littérature russe commence-t-elle ?
Les plus anciens textes russes : une préhistoire de la littérature
La grande remise à plat du XVIIIe siècle
Écrire comme tous ou comme personne ?
Une littérature européenne, mais en langue russe
La métrique, mémoire de la culture russe
Quelques constantes
3. Une grande littérature ?
Centre et périphérie
La littérature russe en France : cote et décote
Splendeur et misère de la traduction
4. Que veut dire le mot « littérature » en Russie ?
Pouvoir tout dire ?
Censure impériale et censure soviétique
Autonomie et « lecture transcendante »
5. Lire Gogol, oui, mais lequel ?
Vissarion Biélinski, auteur du Manteau ?
Le fantôme de l'« école naturelle »
Littérature, critique et prédication
6. Deux manières de poser la question « Que faire ? »
La drôle d’Europe des occidentalistes
Identité russe et totalité organique
L’héritage slavophile
7. Qui sont « l’homme de trop » et « le petit homme » ?
Eugène Onéguine et Akaki Akakiévitch
Nouvelle ou roman ?
Biélinski, car c’était lui
Parodie et subversion : la couette, le sous-sol, l’étui
8. Qu’est-ce que « la réalité » du réalisme russe ?
La littérature du vrai : autobiographie et « choses vues »
Reproduire, imaginer
L’art et le matériau
La littérature peut-elle créer la réalité ?
Conclusion. Vesoul
Bibliographie
Chronologie des auteurs russes cités
Index nominum
Index rerum