La comparaison des mouvements selon le rapport entre puissances motrices et résistances a été un sujet constant de réflexion et de discussions en philosophie naturelle durant tout le Moyen Âge et la Renaissance. Le problème a été formulé à partir de quelques indications d'Aristote dans la Physique et de remarques des commentateurs arabes, mais il a pris un essor sans précédent à partir du Traité des rapports de Thomas Bradwardine (1328), qui a tenté de reformuler les règles aristotéliciennes. Sa nouvelle règle du mouvement se retrouve à Oxford chez Kilvington et Swineshead. À Paris Nicole Oresme la reprend et propose une théorie innovante des rapports permettant de la fonder mathématiquement. Ensuite, cette règle et les différentes innovations mathématiques qui l'accompagnent sont diffusées dans différents pays européens. Dans ce volume est étudiée la transmission de cette théorie du mouvement depuis le XIVe siècle jusqu'à la fin du XVIe siècle, en France, en Italie, en Angleterre, au Portugal. Y sont présentés les débats auxquels cette théorie donne lieu, les incompréhensions qui se font parfois jour à propos de l'application de la règle du mouvement ou de questions plus proprement mathématiques concernant la composition des rapports. Dans ces développements, c'est une conception originale des rapports entre mathématiques et philosophie naturelle qui est mise en oeuvre et qui domine l'étude du mouvement naturel jusqu'à la fin de la Renaissance.
Introduction
Penser la dynamique genrée des engagements féminins
Les Mompreneurs
Des femmes indépendantes longtemps occultées
Entreprise économique ou entreprise parentale ?
Sur l'enquête
Organisation de l’ouvrage
Partie 1 : La création d’entreprise au féminin : entre promotion politique et sélection sociale
Chapitre I : L’entreprise pour toutes ?
1. Un contexte politique ambigu : entre valorisation de l’entrepreneuriat et invisibilisation du genre
2. L’initiative économique des mères : une cause de sexe fracturée par des écarts de (franges de) classe
3. Les Mompreneurs, un entrepreneuriat pas si populaire
Chapitre 2 : Comment devient-on Mompreneur ?
1. Des liens altérés au salariat
2. Les promesses de l’indépendance
3. Des ressources solides
Partie 2 : L’engagement parental, forme contemporaine de la distinction sociale
Chapitre 3 : La parentalité comme entreprise féminine
1. Un projet parental… qui reste porté par les femmes
2. Des normes parentales professionnellement coûteuses ?
Chapitre 4 : Des hiérarchies maternelles
1. Des pratiques parentales exigeantes
2. Se réhabiliter à travers son enfant
Partie 3 : Une entreprise parentale à dimension conservatrice
Chapitre 5 : Sous la norme égalitaire, le regain de conjugalité
1. La « conciliation » à l’épreuve de l’indépendance
2. Un risque de déclassement individuel masqué
Chapitre 6 : Quand le couple lâche
1. Quand la classe limite la casse
2. Un engagement parental peu fructifiable
Conclusion
Bibliographie