Pourquoi les relations franco-allemandes ont pris une tournure fondamentalement différente après 1945, comparé à l'époque d'avant ? Alors que nombre de problèmes (la question des frontières, le besoin de sécurité, la Sarre, la Ruhr, les réparations…) réapparaissent après la guerre, il devient possible de surmonter ces obstacles à l'entente franco-allemande. Est-ce que les expériences communes qui ont permis cette entente peuvent fournir les clés pour généraliser la transformation de relations conflictuelles entre voisins ? Et en quoi consistent ces « expériences » franco-allemandes, quels sont alors les éléments structurants qui permettent de les généraliser ?
A travers des chapitres analytiques, des études de cas et des tentatives de transposition, il parait que si la volonté politique et les structures géopolitiques sont des facteurs décisifs pour expliquer la situation particulière de l’après-guerre en Europe, deux autres éléments sont plus facilement transposables : la coopération structurée dans le cadre d’un ordre institutionnel permet (et oblige) à trouver des compromis politiques en permanence. Associer la société civile à ce cadre institutionnel, de manière à élargir les rencontres, les intérêts communs et les dépendances mutuelles, permet de fonder la réalité de ces relations dans la société. Ainsi se dessinent les bases de ce qui pourrait bien constituer le début d’une forme de « paix perpétuelle ».
Introduction
Chapitre 1 : La pensée traditionnelle de l'erreur
1. Un poids considérable
2. Une notion naturalisée
3. Un statut incident et négatif
4. Deux fonctions essentielles : évaluer et confirmer
5. Une causalité manifeste
6. Une gestion répulsive
7. Des représentations puissantes
8. Pour conclure
Chapitre 2 : La pensée traditionnelle de l'erreur : mise en débat
1. Un poids considérable… qui perturbe la vision
2. Une notion loin d’être naturelle
3. Un statut à interroger
4. Une fonctionnalité à enrichir
5. Une causalité à construire prudemment
6. Une gestion de l’erreur à repenser
7. D’autres conceptions possibles
8. Conclusion
Chapitre 3 : De l’erreur au dysfonctionnement
1. Définir ce dont il est question
2. Dysfonctionnement : le choix d’un terme
3. Le dysfonctionnement comme variante
4. La double production du dysfonctionnement
5. Espace social et statut
6. La valeur didactique et les fonctions
Chapitre 4 : La fonction heuristique des dysfonctionnements
1. La fonction heuristique
2. Les modalités de l’actualisation de la fonction heuristique
3. Éclairages de la fonction heuristique (1) : comprendre le fonctionnement des élèves
4. Éclairages de la fonction heuristique (2) : comprendre le fonctionnement de l’enseignement
5. Éclairages de la fonction heuristique (3) : comprendre les contenus et les fonctionnements disciplinaires
6. Conclusion
Chapitre 5 : La fonction épistémologique des dysfonctionnements
1. La fonction épistémologique : définition
2. Les didactiques comme disciplines de recherche
3. Analyser le fonctionnement des disciplines
4. Préciser la spécificité de la perspective didactique : les sources de l’erreur
5. Penser les différences entre les didactiques
6. L’impossible vérité ou les paradoxes des contenus scolaires
7. L’impossible clarté de l’enseignement
8. La dualité structurelle du dysfonctionnement
9. De quelques problèmes en suspens
10. Conclusion
Chapitre 6 : La question de l’intervention
1. Les relations entre recherche et enseignement : de quelques principes
2. La question du sens : imposer ou étayer ?
3. Privilégier les résultats ou la démarche ?
4. Définir le statut de l’erreur dans la configuration
5. Intervenir ou non ?
6. « Avancer » ou prendre le temps de la connaissance de l’erreur ?
7. « Avancer » ou prendre le temps de la reconnaissance de l’erreur ?
8. Éradiquer les erreurs ou développer une position réflexive sur les dysfonctionnements ?
9. Refaire à l’identique ou faire autrement ?
10. Répéter ou varier les stratégies ?
11. Améliorer le fonctionnement du système didactique à partir des erreurs
12. Agir sur les « entours » des systèmes didactiques
13. Conclusion
Pour cheminer encore…
1. Apports ?
2. Problèmes
3. Débats
4. Ouvertures
Références bibliographiques