Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, le régime est-allemand érigea un mur dans l'ancienne capitale du Reich pour endiguer l'hémorragie de ses citoyens vers la RFA. Des familles furent déchirées et, au moment de sa destruction, en 1989, ce mur avait tué une centaine de personnes.
Sa construction sembla cimenter l'ordre binaire de la Guerre froide et la division de l'Allemagne, mais il fut surtout la césure la plus profonde de l'histoire allemande entre 1945/49 et 1989/90. Cependant après quelques mois de colère et d'indignation, les nouvelles réalités provoquèrent une réorientation au sein de la classe politique occidentale, incitant Bonn à redéfinir ses rapports avec l'« autre Allemagne ». Celle-ci poursuivit ses efforts en vue de s'affirmer aux plans intérieur et extérieur. Le Mur mit fin à la crise de Berlin dans sa phase spectaculaire, mais il n'atténua guère la rivalité entre les deux Allemagnes qui s'installèrent à des degrés divers et de manière différente dans la division déclenchant un long processus de démarcation.
Au début des années 1970, force était de constater que les divergences allaient croissant entre les projets politiques des uns et des autres, l'incompatibilité des structures sociales et les contrastes dans les usages linguistiques constituaient des frontières invisibles, tout comme les représentations culturelles qui se caractérisaient par des approches concurrentes. Ces éloignements politiques, sociétaux et culturels se trouvent à l'origine de l'Ostpolitik de Willy Brandt, lequel considéra que les deux États allemands ne pouvaient pas être étrangers l'un pour l'autre, si bien que leurs relations ne pouvaient que revêtir un caractère particulier.
À partir des résultats de la recherche récente, cet ouvrage se propose d'analyser les spécificités d'une histoire intégrée des deux Allemagne caractérisée tout à la fois par des interdépendances et des démarcations.
Avant-propos
Anne-Catherine Gillis
Les artisans et la mort.
Méthodologie et perspectives
Anne-Catherine Gillis
TRAVAIL ET MEDECINE
Sport et travail dans les traités de Galien
Édouard Felsenheld
Les corps déformés par le travail. XIXe et XXe siècle
Alain Caubet
CORPS ET STATUT SOCIAL
Craftsmen and Manual Workers in Attic Vase-Painting of the Archaic and Classical Period
Athina Chatzidimitriou
Health inequalities in the classical city
A biocultural approach to socioeconomic differentials in the polis of Athens during the Classical, Hellenistic and Imperial Roman periods
Anna Lagia
Lecture archéo-anthropologique du statut social du « corps différent » dans les communautés passées
Valérie Delattre, Ryadh Sallem
CORPS ET TRAVAIL
Lésions ostéo-articulaires liées au travail
Apports mutuels de l'anthropologie médico-légale et de l’ostéo-archéologie
Philippe Charlier
Markers of Occupational Stress in Maritime Activities of Ancient Thasos Island: an Exercise in Ethno-Archaeology
Anagnostis Agelarakis, Yula C. Serpanos, Eustratios Papadopoulos, Sofia Tsoutsoubei, Marina Sgourou (†)
Lavorare a Roma in età imperiale: nuove prospettive dalle indagini antropologiche
Paola Catalano, Valentina Benassi, Carla Caldarini, Flavio De Angelis, Stefania Di Giannantonio, Romina Mosticone, Walter Pantano
Artisanat et pathologies : diagnostic rétrospectif
Philippe Charlier, Anne-Catherine Gillis
Conclusion : pour une archéologie du travail
William Van Andringa