2e édition revue et augmentée avec bibliographie actualisée.
Ouvrage couronné par l'Académie des Sciences morales et politiques.
Wilhelm von Humboldt (1767-1835) est une personnalité souvent citée, un auteur peu connu, un penseur méconnu. Son œuvre ne trouve guère place que dans les histoires de la linguistique, comme une étape dans la série des réflexions métaphysiques sur le langage ou un moment de la préhistoire d'une science, la linguistique. En vérité, sa théorie du langage ne peut se comprendre, en sa signification profonde et en sa visée essentielle, à partir des seuls écrits strictement linguistiques plus tardifs (après 1820), mais requiert la mise à jour, objet de la présente étude, de la fondation philosophique sur laquelle elle repose tout entière. Celle-ci a été construite dans la décennie 1790-1800 sur fond d’une méditation approfondie et renouvelée du kantisme puis, sur cette base théorique, à travers l’exploration méthodique, constamment appuyée sur un savoir positif considérable, de divers domaines de la connaissance et de l’activité humaines. Compris comme autant d’essais pour élucider, grâce à la coopération de la spéculation et de l’empirie, la question : Qu’est-ce que l’homme ? reconnue comme la question fondamentale de la philosophie, les écrits apparemment hétérogènes de cette période décisive révèlent alors une réelle unité. Cette pensée, ainsi dévoilée, se montre comme une tentative très originale, sans doute en son temps inactuelle, pour frayer, à partir du criticisme décelé comme le début de la modernité, une voie tout à fait autre que celle qui, de Fichte à Hegel, s’est imposée à la postérité, celle d’une anthropologie philosophique, qui effectue la transformation de la philosophie transcendantale en une philosophie de l’homme. Celle-ci, élaborée très tôt, au tournant de deux siècles, contient la clé de l’intelligibilité de ce qu’on appelle la « philosophie du langage » de Humboldt, laquelle n’est est, de fait, que l’ultime figure, celle qui achève cette transformation en découvrant le langage comme la médiation dernière entre l’homme et le monde. Dans cette optique, cette pensée authentiquement philosophique peut être appréciée comme l’origine d’une interprétation de l’univers humain qui ne trouvera sa reprise qu’en notre siècle.
Michèle GAILLARD
Avant-propos
Dominic MOREAU, Esther DEHOUX et Claire BARILLÉ
Introduction
Session : Histoire du monde romain
Alexis KELLNER
Crues du Tibre à la fin de la République romaine et instrumentalisation politique
Julie LANDY
Le statut juridique de l'épouse romaine au regard de son application, d'Auguste aux Sévères
Julie BEYAERT
Religiones et superstitiones dans le monde romain chrétien occidental : polythéismes, paganisme et christianisme
Session : Histoire contemporaine
Marjorie MOREL
Protéger les modèles de fabrique : de la législation nationale à l’application locale (Nord de la France, XIXe siècle)
Florian MOREAU, Céline PARANTHOËN et Romane SALAHUN
Le Nord, une destination très recherchée
Samy BOUNOUA
L’idée de défense de l’Occident à la fin des années trente. Charles Maurras devant la guerre civile espagnole
Session : Histoire de l’art contemporain Lou HAEGELIN
La collection du Dr Pailhas au Bon-Sauveur d’Albi, "un voeu en faveur de la création"
Léa PONCHEL
Philippe Burty (1830-1890) : correspondance et collection
Session : Histoire et historiographie modernes
Agathe DESJONQUERES
Hésitations confessionnelles et mentalités religieuses dans les Pays-Bas espagnols d’après les lettres de grâce au XVIe siècle (1531-1598)
Nicolas CREMERY
Causes célèbres et débat public. Le succès d’un livre judiciaire au XVIIIe siècle
Isabelle DOUEK
La communication du modèle culturel français en Rhénanie : l’exemple de l’électorat de Cologne
Felipe DANTAS
L’appropriation de l’historiographie de l’Antiquité tardive dans le débat sur la formation des identités nationales, en France et en Europe depuis le XVIIIe siècle
Session : Histoire, Archéologie et Histoire de l’art du monde grec
Perrine HONDERMARCK
Être athlète à l’époque impériale
Déborah POSTIAUX
La réparation navale en Méditerranée : une nouvelle approche des épaves antiques
Baptiste ENAUD
Le bestiaire fantastique et réel de l’Antiquité grecque à la fin de l’Empire byzantin (de 700 av. J.-C. à 1453 ap. J.-C.)
Session : Histoire de l’art moderne
Chloé PERROT
La Nouvelle Iconologie Historique de Jean-Charles Delafosse, faire parler l’ornement
Julie DELVALLE
Hubert-François Bourguignon, dit Gravelot (1699-1773) et les débuts d’une nouvelle ère de l’illustration française au XVIIIe siècle
Lucie BERTAUT
Les recueils gravés de vases au XVIIIe siècle, objets collectionnés et sources d’inspiration
Session : Archéologie et Histoire de l’art du monde médiéval
Aline WARIE
La collégiale de Mantes : un grand monument gothique oublié ?
Marielle LAVENUS
La représentation des genres féminin et masculin dans le Livre des amours du châtelain de Coucy et de la dame de Fayel, un manuscrit enluminé du XVe siècle
Julie LAURENGE
Les aumônières de forme trapézoïdale à partie supérieure arrondie : une étude de cas, les deux aumônières dites d’une comtesse de Bar du musée de Cluny (Inv. N° Cl. 11787 et Cl. 11788)
Session : Histoire médiévale
Florence GAUDRY
L’influence de la société séculière sur le monde monastique, en Gaule, aux IVe-VIIe siècles, à travers l’exemple du travail monastique
Benjamin RENGARD
À l’extérieur du monastère : l’activité des moines dans le siècle, du Ve au VIIe siècle en Gaule