L'homme peut-il devenir un cyborg ? Et si oui quel est son statut ? Les formidables progrès de la biomédecine ont amené le juriste à préciser la définition du corps humain dans ses rapports avec la personne qu’il abrite. Si le corps est bien une chose au service de la personne, les lois bioéthiques ont donné à cette chose un régime juridique... Read More
L'homme peut-il devenir un cyborg ? Et si oui quel est son statut ?
Les formidables progrès de la biomédecine ont amené le juriste à préciser la définition du corps humain dans ses rapports avec la personne qu’il abrite. Si le corps est bien une chose au service de la personne, les lois bioéthiques ont donné à cette chose un régime juridique original, forgé aux principes de dignité, de non commercialité et plus généralement de respect. Ce statut, décrit dans le code civil aux articles 16 à 16-13 ferait du corps une chose « sacrée ».
Les instruments de prothèse sont également des choses qui se mettent à l’image du corps humain au service de la personne. Mais ils ne se contentent plus de réparer ou d’assister le corps défaillant. Ils peuvent aujourd’hui en augmenter les capacités. Et l’homme « robotisé » se transforme en cyborg doté d’un corps inaltérable qui n’a plus rien d’humain. Comment définir la condition juridique de cet homme augmenté ? Les instruments de prothèse sont-ils à l’image du corps humain hors du commerce juridique et dignes de respect ? Sont-ils sacrés ? Et plus profondément, le corps est-il encore l’accessoire de la personne ? La personne ne risque-telle pas de devenir au contraire l’accessoire de ce corps idéalisé ?
La machine est-elle bien l’avenir de l’homme ?
Introduction
Chloé Gaboriaux & Arnault Skornicki
Première partie
Héritages
L'histoire des idées politiques entre l’ère du soupçon et l’ère du sujet : les Annales en difficulté
Alain Guéry
Les sciences sociales, Vichy et l’idée de travail : un colloque en 1941
Isabelle Gouarné
Plus qu’un miroir le long du chemin : réflexions sur la littérature, en marge de l’histoire sociale des idées politiques
Sarah Al-Matary
Le « social » dans l’histoire des idées politiques : quelques réflexions à partir du cas italien
Fausto Proietti
Deuxième partie
Quels contextes ?
1. Autour de l’oeuvre de Skinner
Idées, histoire et sciences sociales. Entretien avec Quentin Skinner
Jérémie Barthas & Arnault Skornicki
De Skinner à Weber. Contextualisme et sociologie
Arnault Skornicki
L’histoire sociale des idées politiques peut-elle s’en tenir aux intentions ?
Une analyse comparée de l’histoire intellectuelle skinnérienne et de la sociologie des idées bourdieusienne
Mathieu Hauchecorne
La mise en controverse des idées politiques : vers une histoire sociale et pragmatique de la pensée politique ?
David Smadja
La mobilité intellectuelle comme problème herméneutique : vers un modèle de la pensée politique en groupe
Dina Gusejnova
2. Articuler la pluralité des contextes
Des idées et leurs milieux. Quel contexte pour les idées politiques ?
Thibaut Rioufreyt
Au-delà de l’opposition entre analyse interne et externe : les approches énonciatives
Loïse Bilat
La langue comme institution sociale : pour une grammaire discursive des concepts. Entretien avec Jacques Guilhaumou
Alexandre Escudier & Chloé Gaboriaux
Troisième partie
Objets, temporalités, sources : le laboratoire démocratique
1. Impensés, rationalités, dispositifs
Historiciser les catégories d’analyse : le cas du genre à l’époque de la Révolution.
De l’histoire sociale comme histoire sociologique des idées
Anne Verjus
Étudier les idées en révolution. Questions de méthode
Samuel Hayat
Lire et dire la société : de l’histoire conceptuelle du politique à l’histoire sociale des idées politiques
Chloé Gaboriaux
Itinéraire d’une socio-historienne : les sciences de gouvernement comme idées en action ? Entretien avec Martine Kaluszynski
Chloé Gaboriaux & Jérôme Tournadre
2. Vers une histoire populaire des idées politiques ?
La politique hétérogène du peuple
Déborah Cohen
À la recherche des sans-voix.
Sympathisant-e-s socialistes en Oklahoma rural, 1907-1917
Marie Plassart