La fouille du site du Mirgissa a commencé effectivement le 6 octobre 1962 et s'est poursuivie pendant sept campagnes successives jusqu'au 10 janvier 1969. En raison des circonstances exceptionnelles créées par la construction du nouveau barrage d'Assouan, la fouille n'a pas pu se dérouler selon un plan méthodique, secteur par secteur, comme cela aurait été le cas si nous n'avions été certain de disposer de tout notre temps. Il a fallu, à chaque campagne, aller au plus pressé, chaque nouvelle découverte déterminant et modifiant l'ordre des opérations. Le fait essentiel restant la montée imminente des eaux, il s'agisait, à chaque campagne, de fouiller au plus vite, avant leur disparition possible, les parties les plus importantes pour l'histoire et l'archéologie. Il y a donc eu, et cela était inévitable en raison de l'étendue même du site, des choix opérés dont je suis responsable: certaines parties du site n'ont pas été - et ne pouvaient pas être - entièrement fouillées. C'est ainsi, entre autres, que l'ensemble de la ville fortifiée, dans la plaine comme sur les hauteurs, n'a été exploré que par sondages et que seule la moitié du site chrétien le long du fleuve a été dégagée. Toutefois, grâce aux méthodes d'exploration géomagnétique, nous sommes sûr de n'avoir rien laissé d'important dans ces zones. La seule partie du site que nous regrettons de n'avoir pu entièrement dégager est celle de l'enceinte inférieure de la grande forteresse: atteignant et dépassant 7 mètres d'épaissur, la masse de sable qui la recouvrait ne nous a permis que d'en fouiller une partie. Là aussi, cependant, la prospection géomagnétique est venue, jusqu'à un certain point, compléter ce qu'il était impossible d'entreprendre à moins de négliger complétement le reste du site. En contrepartie de ces lacunes inévitables, les éléments les plus importants du site, tant du point de vue historique qu'archéologique, ont été intégralement explorés, je veux parler de l'intérieur de la forteresse haute, du système d'enceintes septentrionales, de la ville "ouverte" et du dépôt de textes d'éxecration.
Introduction
Francine Blondé
1. Approches topographiques
Artisanat en Grèce et espace économique : le textile et la métallurgie
Giorgos M. Sanidas
L'artisanat en Gaule romaine : organisation et place
Alain Ferdière
2. Corderie, vannerie et textile
Corderie et vannerie grecque archaïque : les trouvailles de Cala Sant Vicenç (Pollensa, Mallorca)
Carmen Alfaro
Le tissage, un art oublié
Marion Muller-Dufeu
Textiles de l'Âge du Bronze à l’époque romaine conservés en Grèce
Christophe Moulherat, † Youlie Spantidaki
Pesons et tissage dans les colonies grecques de la côte thrace
Valérie Marion
L’archéologie textile expérimentale : une approche systématique des outils textiles
Marie-Louise Nosch
Les soieries occidentales « pour le Levant » (XVIIIe-XIXe siècles) : un cas d’archéologie des textiles modernes
Marie-Laure Portal
3. Métallurgie
Métallurgie thasienne : approches archéologique et archéométrique
Valérie Pichot
L’« atelier monétaire » dans les cités grecques
Olivier Picard
Les techniques de fabrication des monnaies antiques.
L’apport de l’expérimentation
Thomas Faucher
Les métaux dans les comptes de construction de Delphes et d’Épidaure aux IVe et IIIe s. av. J.-C.
Virginie Mathé
Productions en métal de Petres (Macédoine occidentale)
Polyxeni Adam-Veleni
Les croyances des artisans : le cas des métallurgistes
Anne-Catherine Gillis
La sidérurgie dans l’Est des Gaules de la Tène au haut Moyen Âge : bilan et perspectives
Michel Mangin
4. Verre et alun
Neither Phoenician nor Persian: Glassworking in Archaic and Classical Greece
Despina Ignatiadou
Déblais d’un atelier de verrier à Délos : fouilles dans l’Aphrodision de Stèsiléôs
Mathilde Douthe, Cécile Durvye
Le verre au Haut-Empire dans le monde égéen
Marie-Dominique Nenna
Production and Distribution of Glass Objects in Late Antique Thessaloniki (3rd-7th c. A.D.)
Anastassios C. Antonaras
À propos des alunières de Sapès (Macédoine orientale) : techniques et artisanats sur la longue durée
† Maurice Picon, Chrysa Karadima–Matsa, Francine Blondé