La « libération des camps de concentration et d'extermination nazis » ne s'est pas produite au même moment ni de la même manière partout. Elle est survenue à une période où le régime nazi se radicalisait et dans des circonstances si différentes que parler de libération comme d’un événement unique, n’a aucun sens. La notion d’événements libérateurs paraît à cet égard plus opératoire.
Du côté des victimes, la sortie de l’univers concentrationnaire, si elle ouvrait des espoirs de liberté retrouvée, restait encore bien angoissante dans ses perspectives et ses modalités et faisait l’objet d’une très grande attention et mobilisation des organisations clandestines, là où il en subsistait. Il est par ailleurs légitime de s’interroger sur le rôle joué par les comités internationaux clandestins juste avant et au moment de la libération des camps et sur la part de vengeance et de violence que généra aussi cet événement..
L’intrication des événements à la guerre, l’hostilité d’une grande partie de la population allemande envers ceux qu’elle continuait à considérer comme de dangereux ennemis du Reich, l’ambiguïté des ordres d’Himmler, sources d’interprétation divergentes, le climat général de brutalité des responsables du parti qui n’épargnait pas la société allemande elle-même, apparaissent comme la trame d’un épisode qui coûta la vie à 300 000 détenus en quelques mois.
Au-delà de la perspective événementielle proprement dite, qui concerne surtout l’historiographie, le dossier entend également poser le problème des représentations, photos et documentaires, témoignages et constructions post-événementielles épousant les clivages de la guerre froide, mais aussi celui des « pourquoi » d’une mise en récit et en image tout autres qu’innocentes.
Introduction
L'éolien : des politiques publiques consensuelles, des projets conflictuels
Cartographier et sociologiser l’espace de la critique de l’éolien
Une contribution à la sociologie des causes considérées comme « indéfendables »
Comprendre la difficile politisation de certains problèmes publics
Chapitre 1. La force de l’option sociotechnique éolienne
La puissance de l’éolien
La panoplie de « l’acceptabilité » éolienne
Nimby, égoïstes, anti-tout, rétrogrades : les stigmates de la critique
Chapitre 2. Un mouvement social en construction
S’organiser collectivement, du local au national
Des cadrages critiques aux soubassements différents
La progressive saturation argumentative d’un « problème éolien »
Chapitre 3. Des modes d’action appariés aux profils des opposants
Un répertoire tactique conventionnel
Une sélection socio-spatiale des modes d’action et des militants
Âge et style de groupe : une forme de « grey activism »
Chapitre 4. Les obstacles à la reconnaissance institutionnelled’un « problème éolien »
Des politiques et des objets difficilement contestables
Défendre des victimes, obtenir réparation : des tactiques partiellement productives
Médiatisation, judiciarisation et institutionnalisation : des objectifs équivoques
Chapitre 5. La radicalité idéologique de la critique : de l’anti-industrialisme libertaire au pro-nucléarisme des droites
L’antériorité de la critique anarchiste
La progressive droitisation des compagnonnages
Le militantisme mondain d’une « classe patrimoniale »
Conclusion