Ce livre analyse le rôle du rythme dans l'écriture d'un grand historien, Jules Michelet. Le rythme est envisagé à la fois comme un procédé stylistique et comme un instrument permettant de penser les scansions de l’évolution historique. Read More
Il n'est guère d'historien avant Fernand Braudel pour qui la perception des différentes allures du temps ait eu plus d’importance que Michelet. Siècles du Moyen Âge qui s’étirent interminablement, pas vif de la Régence, boitement du XIXe siècle… Michelet mesure à travers ces variations non seulement la marche du progrès mais le rapport des hommes de chaque époque à l’histoire qu’ils vivent, selon qu’elle leur pèse, les écrase ou les porte. Le rythme, réalité essentiellement organique chez Michelet, dit que l’histoire n’est jamais désincarnée. Ce volume explore à la fois le rythme comme objet historique (la façon dont Michelet commente et interprète certains phénomènes rythmiques) et comme instrument intellectuel de l’historien, dont le travail repose sur le repérage de scansions, de cycles, de surgissements perturbateurs créant de nouvelles régularités… Des œuvres telles que La Mer figurent le rapport contradictoire que l’histoire de Michelet entretient avec les rythmes naturels. Mais est-il possible de parler d’une poétique de l’histoire liée au rythme sans aller voir dans l’atelier même de l’écrivain comment la prose concerte ses effets rythmiques ? C’est pourquoi le volume a souhaité accorder une large place aux études où la stylistique s’ouvre vers la production du sens de l’histoire.
Table des illustrations
Remerciements
Introduction
Jean-Marc Larrue
Partie 1 :
Perspectives théoriques et historiques –
Intermédialité et théâtre
Du média à la médiation :
les trente ans de la pensée intermédiale et la résistance théâtrale
Jean-Marc Larrue
La performance médiatisée, un défi aux études théâtrales
Ralf Remshardt
Après Brecht : l'impact (effets et affects) du théâtre intermédial
Robin Nelson
L’intermédialité comme mode de performativité
Chiel Kattenbelt
Questionner l’« entre » : une approche méthodologique pour l’analyse de la performance intermédiale
Kati Röttger
Arts et théâtralités : pratiques intermédiales dans les années soixante
Katia Arfara
Partie 2 :
La scène intermédiale et ses approches –
Renouveaux conceptuels et nouveaux champs d’analyse
Élaboration d’un modèle du théâtre intermédial : un cadre d’analyse des effets
Robin Nelson
(Ré)animer les spectres de l’appareil (à nouveau) :
Hier ist der Apparat de Chris Kondek
Johan Callens
« Reperformer » Hamlet : définir la reperformabilité à l’aide des méthodes du Wooster Group
Serap Erincin
Ici et ailleurs, maintenant : scénographies de la présence dans les théâtres virtuels
Clarisse Bardiot
L’image-cristal et le spectacle vivant : l’effet de dédoublement du temps produit par les images en temps réel
Sigrid Merx
Direction d’acteurs et nouvelles technologies :
Les aveugles de Maeterlinck, mis en scène par Denis Marleau
Sophie Proust
Partie 3 :
Analyser la (re)présentation intermédiale –
Enjeux et écueils
Voix synesthésiques : multivocalité numérique et langage incorporé dans l’espace théâtral
Michael Darroch
Espace sonore et présence des choses
Marie-Christine Lesage
La danse des fantômes – L’invocation des morts dans la performance contemporaine et les arts médiatiques
Birgit Wiens
De l’écrit à l’écran : Forever Young de Frank Castorf.
Étude d’un spectacle intermédial
Charlotte Bomy
Mettre en scène l’acteur vivant et les médias live
Russell Fewster
La plateforme UpStage, la cyberformance et l’assistance (intermédiale)
Helen Varley Jamieson
Sens et sensations : l’acte de médiation et ses effets
Julie Wilson-Bokowiec et Mark Bokowiec
Index
Bibliographie générale
Collaborateurs