L'École n'est pas hors du monde et hors du temps. Lorsque les « malheurs de la guerre » frappent un territoire et ses habitants, les acteurs éducatifs et les structures scolaires et universitaires sont touchés. La mobilisation des hommes pour le combat atteint les personnels et les plus grands élèves ainsi que les étudiants, qui délaissent... Lire la suite
L'École n’est pas hors du monde et hors du temps. Lorsque les « malheurs de la guerre » frappent un territoire et ses habitants, les acteurs éducatifs et les structures scolaires sont touchés. La mobilisation des hommes pour le combat atteint les personnels et les plus grands élèves ainsi que les étudiants, qui délaissent la plume et le verbe pour l’épée et le fusil. À l’arrière, les acteurs de l’École tentent de maintenir en vie les structures scolaires et universitaires et de les mobiliser pour la victoire alors que nombre de bâtiments sont aussi réquisitionnés pour d’autres missions. Lorsque la guerre, devenue défaite temporaire ou plus durable, débouche sur l’occupation par des forces ennemies ou sur l’installation d’un nouveau régime politique (tel le Régime de Vichy), les Écoles doivent apprendre à « survivre » en terrain hostile, marquant souvent par leur présence une forme de résistance. Le positionnement des acteurs éducatifs, dans ces périodes « noires » s’avère complexe. L’École, qui peut être un outil de formation au service de l’esprit raisonnable et de la paix entre les hommes, peut aussi, sous certaines conditions, devenir un instrument au service de la préparation de la guerre. Ce sont là les thématiques majeures proposées par ce livre qui, autour de 24 contributions inédites, croisant les échelles spatiales, fait aussi le choix de la longue durée (XVIIe-XXe siècles), même si elles portent surtout sur les deux guerres mondiales du XXe siècle.
Dolorès Lyotard : Préface : Albert Camus contemporain
David R. Ellison — Le dernier Camus et la Méditerranée
Raymond Gay-Crosier — De l'homo faber à l'homo ludens : défense et illustration de la pensée de midi —
Philippe Sabot — Les mésaventures de la dialectique. Camus critique de Kojève dans L'Homme révolté
Maurice Weyembergh — La tentation du « tout est permis ». Camus entre « détour » et « retour »
Philippe Forest — Albert Camus et l’infanticide
Aliocha Wald Lasowski — Éclats tragiques
Gérard Farasse — Ponge et Camus : un dialogue désaccordé
Pierre-Louis Rey — Les strates de la mémoire dans Le Premier Homme
Dolorès Lyotard — La prose du Jour
Gérald Sfez — La voix incendiée