Article de presse
La désobéissance civile constitue un défi au Droit et aux règles de la démocratie représentative. La désobéissance civile s'enracine dans une histoire ancienne et complexe, que notre société, de plus en plus technicienne et individualiste, réactive. L'acte désobéissant connaît aujourd'hui un regain de vigueur, s'appuyant sur de nouveaux registres de légitimité. La contestation de la règle oblige les systèmes juridiques et politiques, notamment nos démocraties représentatives pluralistes, à reformuler les fondements de l'obéissance du citoyen à la loi. C'est que, contrairement aux contestations de type révolutionnaire, la désobéissance civile est une remise en cause de la règle juridique d'autant plus complexe qu'elle ne se situe pas en dehors du système légal mais en son sein, se revendiquant même comme une forme de participation démocratique à la production de la norme. Loin d'être un simple acte de négation de l'ordre politique, elle se revendique comme une contribution -?dont l'expression est certes particulière?- à l'extension du champ de la confrontation politique, en dehors des arènes représentatives. Ces interrogations relatives à la normativité ont déjà fait l'objet de recherches dans les diverses disciplines qui étudient le phénomène juridique. La science politique a, de son côté, étudié le mécanisme en suivant les formes de mobilisation que génère la figure du désobéissant. En revanche, il n'est pas habituel de les faire se rencontrer pour un travail inter-disciplinaire et encore moins autour de la désobéissance civile. Dans cette matière où débats théoriques et action pratique sont si intimement mêlés, il semble profitable de confronter ces deux points de vue. Ce livre propose donc un échange croisé et parfois contradictoire, sur les raisons et fins de la désobéissance civile.
Avant-propos
Par Jean-Philippe Cassar
La carte, miroir des hommes, miroir du monde
Par Patrick Picouet, Sophie Braun et le comité scientifique de l'exposition
I.
Le trait, la géométrie, la perspective et la projection, aux origines de la pensée cartographique
La carte nous avertit
Par Alain Milon
De la topographie à la géométrie.
Apport des cartes à la pensée mathématique
Par Patrick Popescu-Pampu
La représentation plane de la Terre
Par Michel Capderou
II.
Les temps de la cartographie : temps de l'histoire, temps de la géologie, temps de l'humanité
La phase arabe de la cartographie (VIIIe-XVe s.)
Par Ahmed Djebbar
La cartographie géologique, un voyage dans le temps
Par Francis Meilliez
Quand les cartes racontent l’histoire de l’espèce humaine
Par Alicia Sanchez-Mazas
III.
Mobilités des hommes, nouvelles formes d’expression et cartographies multiples
Construire des cartes en commun.
La participation, nouveau paradigme de la cartographie
Par Gilles Palsky
Cartographier des frontières mobiles ?
L’antiAtlas des frontières
Par Anne-Laure Amilhat Szary
Attrape-moi si tu peux !
Une réflexion sur la cartographie des mobilités
Par Sébastien Oliveau
Biographie et bibliographie des auteurs