" Il est bon de faire voir aux gens qu'il y a des critiques pour qui les lois de l'art n'existent pas ; qui ne jugent que d'après leur amour ou leur dégoût " écrit Valery Larbaud à Léon-Paul Fargue. L'aimable dilettante témoigne ainsi de son engagement: son retrait est une offensive. Affranchissons-nous, tel est le mot d'ordre, plus que jamais actuel, de cet amateur militant, que reprend Gérard Farasse dans son essai : Profi perdu. Les poêtes et romanciers du XXe siècle - Colette, Gombrowicz, Jaccottet, Larbaud, Michaux, Ponge, Saint-John Perse, Supervielle, Thomas - avec lesquels il dialogue, ne donnent-ils pas, chacun à sa façon, une leçon de liberté, en s'efforçant de ne pas écrir e à côté d'eux-mêmes ? Comme eux, le critique se doit de parler en son propre nom.