Chantre de la pensée de la Créolisation, de la Relation et du Tout-Monde, Édouard Glissant signe une œuvre monumentale de romans-fresques, de poèmes épiques et d'essais philosophiques, poétiques et politiques. Il nomme tout cela poétrie, cet acte de pétrir la pâte de la langue et de l'imaginaire. Le numéro est dirigé par Valérie Loichot, professeur de lettres à Atlanta et ancienne élève d’Édouard Glissant à Baton Rouge. Le terme d’Entours contenu dans le titre renvoie aussi bien à l’écologie de l’auteur qu’à son entourage humain. De Martinique et de Guadeloupe, du Maroc et du Cameroun, de France, de Suisse et de Belgique, des Etats-Unis et de Grande-Bretagne s’élèvent des voix d’universitaires et de poètes qui rendent à Glissant un hommage digne de sa dimension-monde. Les quatre sections du recueil, « Relations », « Entours », « Politiques » et « Offrandes », évoquent tour à tour les affinités de l’œuvre glissantienne à la philologie du Moyen-âge, l’anthropologie, le mouvement rastafari et l’écriture de la Shoah; les dimensions vertigineuses et tragiques de son paysage; les engagements et errances politiques de l’auteur des luttes pour l’indépendance à la commémoration de l’esclavage ; et l’ami disparu dont le legs reste vivace.
Avant-propos
Préface
Introduction
Une idée qui n'est pas nouvelle
Quelques considérations techniques et historiques à propos des formats
Topologie du cadre
Notes préliminaires
Première partie. À l’intérieur de l’image : le format comme déterminant de la représentation
Chapitre 1. Le cadre comme instrument de mesure
Une mesure signifiante du vide
Chapitre 2. Des potentialités spécifiques à chaque format
La communauté et le format
Un potentiel de décadrage lié à chaque format
Le format comme tuteur du regard
Chapitre 3. Raréfaction de l’image et fermeture du plan
Un format « adapté » au sujet
Un mouvement organique : la révolte du peuple
Chapitre 4. Surcadrage et diminution de format : deux procédés limitrophes dont la frontière est floue
Une relecture du film noir et de l’archétype de la femme fatale
Matérialité du surcadrage et immatérialité de la réduction de format
Une dissimulation du hors-champ dans l’image
Deuxième partie. Une approche par l’extérieur : malléabilité du hors-champ et élasticité du cadre
Chapitre 1. Un hors-champ orienté par le format d’image
L’appel du vide
Un cas particulier d’identité du champ et du hors-champ
Le spectateur dans son cercueil
Chapitre 2. Voiler et dévoiler le hors-champ
Dévoiler le vide infini du hors-champ
Ce n’est pas du hors-champ, c’est du noir
« This is a close-up!? »
Un écran dans l’image : mise en abîme de la représentation télévisuelle
Chapitre 3. Élasticité et rythme du cadre
Quelques précisions techniques sur les formats de projection
Le cadre comme élément du spectacle
Troisième partie. Au-delà d’une approche topologique : une image qui gagne en profondeur
Chapitre 1. Faire varier la distance par rapport au réel
Quand les coulisses envahissent le spectacle
Le scope ou l’« effet cinéma »
Chapitre 2. Réactiver un imaginaire associé au cadre : héritage culturel des formats et hypertextualité des films
Le médaillon de l’être aimé, l’icône de l’Amour
Une carte postale cinématographique
Ressusciter un cinéma du passé
Chapitre 3. Des espaces-temps qui se juxtaposent ou s’entrelacent
L’intimité de la loge sur scène : introspection et souvenirs dans l’antichambre de la vie
Des territoires délimités par le cadre
Conclusion
Annexes
À propos de Napoléon
À propos de la réalisation pratique
Bibliographie et références
Filmographie
Remerciements