This book aims to question the specificities – or non-specificities – of the commitment of military people to the resistances. It will notably consider the tensions between the fact of being trained to obey orders, on the one part, and that of complying with an ethos gratifying the refusal to surrender and thus of joining a resistance organization, Lire la suite
Dans leur grande majorité, les hommes qui, en France et en Europe, combattirent l'occupant et ses auxiliaires pendant la Seconde Guerre mondiale ne furent pas des soldats de métier. Le respect de l’ordre et des traditions, l’obéissance stricte à la hiérarchie, la subordination au pouvoir politique dessinaient a priori tout un ensemble d’obstacles à l’entrée en résistance des professionnels du métier des armes. Cependant, le sens du sacrifice, le patriotisme, le courage et la formation militaire furent de possibles raisons de s’engager autant qu’ils constituèrent des ressources inestimables dans la lutte armée, qu’elle se déployât au grand jour ou qu’elle s’organisât dans la nuit de la clandestinité.
Cet ouvrage part de ce paradoxe pour examiner au plus près le parcours des militaires qui avaient opté pour le combat en résistance, depuis leur rébellion – spectaculaire ou à bas bruit – jusqu’à leur sortie de guerre. Il entend démontrer en quoi la résistance fut pour ces militaires une expérience hors du commun et exposer à quel degré les armées en furent affectées.
Introduction générale
Première partie
Fondements de l'étude : approches, concepts, méthodes
I. Approches historiques des phénomènes d'opinion
L’Allemagne au prisme des médias et des sondages
II. La communication d’État ouest-allemande comme objet d’étude historique
L’apport de la science politique
III. Les fondements conceptuels de la communication d’État en République fédérale
L’origine du terme d’Öffentlichkeitsarbeit
La notion d’espace public (Öffentlichkeit)
Communication publique en démocratie (Öffentlichkeitsarbeit) et propagande
IV. Éléments de contexte historique
Éléments de politique étrangère ouest-allemande de 1949 à 1969
L’Allemagne fédérale entre continuité et rupture
Deuxième partie
La communication d’État ouest-allemande à l’étranger
Chapitre I. La diplomatie médiatique de Konrad Adenauer
I. Konrad Adenauer et la presse
II. L’invention de la diplomatie médiatique adenauérienne
III. Cibles et fonctionnement de la politique d’interviews
IV. Mise en perspective historique
Chapitre 2. L’appareil de communication d’État
I. Le personnel de l’Office fédéral de presse
II. L’Office de presse et d’information du gouvernement fédéral
III. L’organisation de la communication politique à l’étranger
IV. Le lancement de la communication politique aux États-Unis (Roy Bernard) et la création d’Inter Nationes
Chapitre 3. L’institutionnalisation de la Politische Öffentlichkeitsarbeit im Ausland
I. État des lieux institutionnel avant le déclenchement de la seconde crise de Berlin
II. La campagne pour Berlin (Berlin-Aktion)
III. L’instauration du titre budgétaire 315 (« Politische Öffentlichkeitsarbeit im Ausland »)
IV. La définition d’un nouveau secteur d’activité politique : l’information (Aufklärung) contre la propagande
V. La PÖA à l’épreuve de la construction du Mur
Troisième partie
L’entreprise de communication politique ouest-allemande dans la France de l’ère gaullienne (1958-1969)
Introduction
Acteurs et organisation de l’appareil de communication en France
Chapitre 1. Une entreprise de communication ciblée
I. La coopération avec les médias français
II. Les consultations franco-allemandes sur l’information
III. Les contraintes d’une contre-propagande appliquée à l’espace public français
Chapitre 2. La discrète promotion du point de vue ouest-allemand sur le règlement de la « question nationale »
I. Les complexités de l’entreprise de promotion de la question nationale dans la France de l’ère gaullienne
II. L’information ciblée sur les questions politiques
III. Le profil bas en Alsace-Moselle et en matière économique et militaire
Chapitre 3. « Inspirer confiance ». L’entreprise de communication ouest-allemande en France dans un contexte de controverse sur les crimes et les résurgences du nazisme
I. Le retour de l’antisémitisme et des crimes nazis sur le devant de la scène publique (1958-1965)
II. La problématique nazie sous la Grande coalition (1966-69)
III. La mémoire de la Seconde Guerre mondiale
Conclusion
Sources
Bibliographie
Annexes
Liste des sigles