Symbole de l'effondrement de la France et des démocraties du continent européen en 1940, Dunkerque, massivement bombardée et ayant perdu tout intérêt stratégique pour les Alliés, fut aussi condamnée à être la ville la plus tardivement libérée. À partir de septembre 1944, cette « poche », couvrant toute l'agglomération dunkerquoise, érigée en « forteresse » par les Allemands et commandée par un nazi halluciné, devint un « front oublié » où la guerre joua les prolongations jusqu'au 9 mai 1945. Soixante ans plus tard, tandis que s'effectue le passage de la mémoire à l'Histoire, des documents et témoignages inédits ressurgissent, offrant de nouveaux éclairages sur cet ultime épisode de la Seconde Guerre mondiale, permettant également une lecture croisée avec les publications existantes, en particulier les plus récentes. La parole est ainsi donnée aux témoins, dont deux prêtres atypiques, qui décrivent avec une extrême précision les conditions de l'enfermement, la vie quotidienne des populations civiles ayant refusé d'évacuer et les relations occupants-occupés. Ce corpus est complété par des documents d'origine militaire qui relatent la conduite des opérations, les forces en présence, la nature des combats et l'environnement de ce siège qui retarda la renaissance de la cité de Jean Bart et de son port.
Remerciements
Introduction. Voyages et exils au cinéma. Au cœur des transferts culturels
Patricia-Laure Thivat
L'Occident et « le reste du monde »
Passer entre les mondes. L’aventure (post)coloniale dans le cinéma de David Lean
Mehdi Derfoufi
L’exil circulaire. Profession : reporter de Michelangelo Antonioni
Nicolas Droin
Nobuhiro Suwa, entre le Japon et la France : l’expérience de la distance
Arnaud Duquesne, Sarah Leperchey
Les Amériques. Le rêve à l’épreuve du réel
Les Indiens du Brésil, une irréductible altérité ?
Bertrand Ficamos
Sociologie d’un Nouveau Monde : Fievel Mousekewitz en exil, une histoire de l’Amérique
Chloé Delaporte
De Cinecittà à Hollywood, l’apprentissage d’un autre réel.
Le cheminement du néo-réalisme dans le classicisme hollywoodien
Christian Viviani
Le versant invisible de la « montagne d’or » : l’émigration chinoise aux États-Unis vue par les cinéastes hongkongais
Jean-Étienne Pieri
Entre l’Afrique et l’Occident, regards croisés
Identités et chocs des représentations dans les cinémas africains de l’exil
Thierno Ibrahima Dia, Daniela Ricci
Cinémas africains, hybridation culturelle et nomadisme : le parcours d’une reconnaissance
Samuel Lelièvre
Penser l’Inde, entre diaspora et mondialisation
Désancrer le regard : sur quelques films de la diaspora sud-asiatique
Jean-François Baillon
Voyages bollywoodiens : conscience (trans)nationale et identité à l’ère de la mondialisation
Clelia Clini
Le Moyen-Orient, carrefour d’identités et transferts culturels
À propos d’Exodus d’Otto Preminger.
« Nous nous sommes compris et aimés toute notre vie »
Fabien Delmas
Va, vis et deviens de Radu Mihaileanu (2005) : un exil qui colle à la peau.
Le déracinement à l’œuvre
Ada Ackerman
L’exil intérieur ou l’identité perdue dans l’œuvre de Ghassan Salhab
Dima El-Horr
Pour une cartographie imaginaire : au-delà des frontières
Exils et voyages : de la nostalgie à la reconquête du passé dans le cinéma taïwanais
Wafa Ghermani
L’identité transfrontière des Kurdes : Un temps pour l’ivresse des chevaux
Kristian Feigelson
Voyage sensible : Bird People of China (1998) de Takashi Miike
Benjamin Thomas
Bibliographie sélective
Index des réalisateurs
Index des films
Les auteurs de ce volume