Un passé confère une noblesse, surtout s'il est prestigieux, à tout le moins honorable. Si les actuelles Universités de Lille ne peuvent revendiquer une ancienneté remontant au Moyen Age, elles se glorifient d'appartenir au second âge des Universités, celui de l'humanisme et de la Réforme. En ce XVIe siècle qui les vit naître, les facultés de Douai offrent l'originalité de se situer au contact de deux cultures et d'établir un lien entre les universités françaises d'une part, les universités flamandes et néerlandaises d'autre part. Comme toutes les universités, celle de Lille fut condamnée par les révolutionnaires en 1793. Il fallut un demi-siècle pour reconstituer à Douai et à Lille un ensemble universitaire. Du milieu du XIXe siècle à la seconde guerre mondiale, les quatre facultés rassemblées en 1887 au chef-lieu du département connaissent une seconde période glorieuse. La vision de ce passé réconfortant n'a pas engendré une passivité nostalgique. L'Université de Lille s'est réorganisée afin de s'adapter aux nouvelles conditions culturelles, sociales, régionales. Depuis les années 1960, s'ouvre une troisième phase de cette histoire universitaire. Elle se caractérise par la prodigieuse croissance des effectifs d'étudiants, par l'excentration et la modernisation des bâtiments, par la multiplication des enseignements, des centre de recherches, des publications...
Introduction – Eugénie Zvonkine
Chapitre 1. Subventions, distribution, exploitation
L'exploitation cinématographique en Russie d'avant-hier a aujourd'hui – Joël Chapron
À la recherche de l'industrie perdue – Maria Vogt (anciennement Moukhina)
Chapitre 2. Repenser le passé, dire le présent
Les anniversaires de la victoire : les reflets de la Grande Guerre patriotique a l'écran entre 2005 et 2015 – Birgit Beumers
Funérailles cinématographiques : L’Amiral (2008), Koltchak et les usages de l’Histoire dans le cinéma russe contemporain – Stephen M. Norris
Les œuvres d’Alexandre Soljenitsyne et Vassili Grossman sur les écrans télévisuels russes dans les années 2000-2010 : Le Premier cercle de Gleb Panfilov (2006) et Vie et destin de Serguei Oursouliak (2012) – Natalia Balandina
Chapitre 3. Nouveaux réseaux de références
Le cinéma pathographique d’Evgueni Youfit : l’humour du stiob carnavalesque et au-dela – Dennis Ioffe
Les bandits de Balabanov : le film de bandits dans le cinéma postsoviétique – Frederick H. White
Du kitsch au carnavalesque : les films populaires dans la Russie d’aujourd’hui – Volha Isakava
Andrei Zviaguintsev, de la filiation tarkovskienne a la vision personnelle – Marion Poirson-Dechonne
Chapitre 4. Générations
Surmonter la « nostalgie du soviétique » dans le cinéma russe contemporain – Lilia Nemtchenko
Le regard critique des cinéastes contemporains sur la réalité postsoviétique : l’historicité, le vide, le sacral – Katerina Souverina
L’espace comme piège dans les films russes contemporains – Eugénie Zvonkine
Quand maintenant devient alors : le cinéma russe après Balabanov – Nancy Condee
Index des films et séries cités
Index des termes et notions récurrents
Bibliographie indicative