L'importance de la psychomécanique du langage dans la linguistique actuelle ne cesse de croître. La raison en est sans doute qu'après le lonf détour du structuralisme et la transition amorcée par la grammaire générative, la recherche contemporaine, sans renier les acquis de ces cinquantes dernières années, situe enfin le signifié au coeur de ses préoccupations et ne sépare plus le langage de son support obligé qu'est le sujet parlant. Car la psychomécanique est fondamentalement une sémantique et, dès ses débuts, elle prend en compte la dimension énonciative. De là que cette théorie, dont les fondements ont été posé il y a tout juste un demi-siècle, connaisse aujourd'hui un développement nouveau. Le présent ouvrage, qui rassemble 35 articles, voudrait donner une idée de sa diversité. La première partie offre une série de réflexions sur l'insertion de la psychomécanique dans l'histoire de la linguistique, sur ses principes et sa méthode. Dans la seconde partie ont été regroupées les études qui relèvent de la "psychosystématique", branche de la linguistique qui a pour objet la reconstitution des systèmes dont se compose la langue, et de la "psychosémiologie", ou analyse des rapports entre signifiés et signes. L'éventail des langues examinées est large, à la fois dans le domaine indo-européen et hors de ce domaine. La dernière partie propose une toute une série d'application en analyse tectuellen didactique des langues, traduction, pathologie du langage, ainsi que des perspectives en cours d'exploration (formalisation, énonciation, anthropologie). Ce recueil, le premier qui donne une vue d'ensemble de la psychomécanique, est dédié à Roch Valin, dont le rôle a été déterminant dans la diffusion et le développement de la théorie de Gustave Guillaume.