Cet ouvrage est le fruit de recherches dans les archives bourguignonnes et la documentation étrangère, et vise à combler un vide, puisqu'il n'existe sur ce sujet que des articles d'accès difficiles.
Sont d'abord présentées les institutions maritimes: l'amirauté de Flandres et celle d'Artois, Boulonnais, Zélande, Hollande et Frise; la justice maritime; enfin les bailliages de l'eau de l'Ecluse (Sluis) et Arnemuiden.
Suivant l'ordre chronologique, on distingue trois phases dans l'histoire navale bourguignonne. Au début de la période, le duc de Bourgogne Philippe la Hardi se montra partisan d'une invasion de l'Angleterre (1385-1386), puis lui-même et ses successeurs adoptèrent une attitude passive jusqu'à la paix d'Arras en 1435. Entre temps eut lieu la guerre de conquête de la Zélande, de la Hollande et de la Frise (1425-1428). Le traité d'Arras signifia le retour à la guerre avec l'Angleterre qui se traduisit par le siège de Calais en 1436.
Le rétablissement des relations économiques avec l'Angleterre permit au duc Philippe le Bon de se consacrer aux projets de croisade: il envoya des navires à Rhodes en 1441, participa à la croisade d'aide à Constantinople en 1444-1445 et à celle que devait mener le pape Pie II en 1464.
Sous le duc Charles le Téméraire et la duchesse Marie, l'ennemi principal était la France qui accueillit le "faiseur de rois" Warwick en 1470 et la lutte se poursuivit jusqu'en 1482.
Un chapitre particulier est consacré aux aspects économiques, notamment la question des prises entre Flamands et Anglais et les guerres des Hollandais contre la Hanse pour l'accès à la mer Baltique. Enfin, sont présentés les différents types de navires, l'armement utilisé et la vie des hommes à bord.