L'observation et l'analyse rapide d'un certain nombre d'arguments récurrents relatifs au développement des biocarburants, posent toutefois la question de leur pertinence au regard des enjeux d'un développement durable et de leur capacité réelle à faire évoluer en profondeur les politiques publiques. Á travers le prisme des biocarburants, petit chaînon d'une politique publique plus globale, nous percevons qu'il conviendrait d'élargir le débat afin de promouvoir une politique plus large prenant en compte toute la complexité de la problématique sous jacente. Toutes les solutions techniques évoquées en vue de l'adaptation au changement climatique ou au nouveau contexte énergétique ne trouvent leur justification que dans une économie de la sobriété. Ne vaut-il pas mieux commencer par faire de sérieuses économies d'énergie pour s'affranchir du pétrole que de tout miser sur un « pétrole vert » qui sera justement d'autant plus intéressant en proportion de la consommation que cette dernière aura commencé par sérieusement baisser avant ? Par ailleurs, les questions environnementales appellent des réponses globales et non pas des réponses partielles qui sont prisonnières de la promotion d'un seul type d'acteurs. L'avenir de la planète concerne de nombreux acteurs situés à différentes échelles d'intervention ; ils doivent essayer de construire des politiques cohérentes même si l'absence d'une gouvernance mondiale se fait cruellement sentir. L'essentiel étant de ne pas faire la promotion d'une solution qui transfère les problèmes vers d'autres domaines. Ainsi les économies d'énergie domestiques, au moment des crises pétrolières, se sont souvent traduites par une détérioration de la qualité de l'air intérieur puisque la ventilation avait été négligée. Les biocarburants ne pourront jamais totalement se substituer aux énergies
fossiles ; leur développement, sans négliger les innovations technologiques indispensables, est donc assujetti à une économie de la sobriété dont seuls les individus et les collectivités locales détiennent les clés.
Introduction
Arthur Delaporte, Anne-Sophie Petitfils et Sébastien Ségas
Partie 1. Stratégies de dépolitisation et invisibilisation des repères partisans
Introduction de la première partie
Anne-Sophie Petitfils
Chapitre 1. Identités visuelles stratégiques. L'« apolitisme graphique » des candidats aux élections municipales de 2020
Jérémie Moualek
Chapitre 2. Conserver un supposé « swing arrondissement » : la campagne souterraine du PS dans le 18e arrondissement de Paris
Arthur Delaporte et Anne-France Taiclet
Partie 2. Invisibles mais actifs : les partis dans les coulisses de la campagne
Introduction de la deuxième partie
Christian Le Bart
Chapitre 3. « Nous ne sommes pas un cartel de partis ». Archipel Citoyen, une liste formée tout contre les partis ?
Nolwenn Armogathe
Chapitre 4. « Les novices contre les partis… tout contre ». « Novices » et « professionnels » en campagne. L’exemple du Printemps Marseillais
Audrey Freyermuth
Chapitre 5. Cachez ces partis que je ne saurais voir. Le cas des municipales 2020 à Strasbourg
Sébastien Michon
Partie 3. LFI, LREM et le RN au défi de l’ancrage municipal
Introduction de la troisième partie
Lorenzo Barrault-Stella
Chapitre 6. « Enjamber le scrutin local ou s’y prendre les pieds ? La France Insoumise et les élections municipales de 2020 »
Rémi Lefebvre
Chapitre 7. LREM à Nantes, la « marque Macron » comme ressource pour une novice en politique
Rémy Le Saout
Chapitre 8. Voter pour « Marine » mais pas pour les représentants locaux du RN. Comment des élus ruraux du RN désinvestissent l’échelon municipal et les enjeux d’action publique
Raphaël Challier