Cet ouvrage constitue une clef de compréhension de la construction de l'identité et la culture brésilienne, au-delà du mythe de la démocratie raciale et de la nation unifiée. Lire la suite
Letras Pátrias, les lettres de la patrie.
C'est ainsi que les écrivains brésiliens qualifient une littérature dont la mission première est de fonder l’identité nationale, dans les décennies qui suivent l’indépendance, proclamée en 1822.
Au croisement d’une histoire sociale du « petit monde » des hommes et femmes de lettres du Brésil à l’époque impériale (1822-1889) et d’une histoire intellectuelle d’une littérature nationale en gestation, cet ouvrage dresse le portrait collectif des premières générations d’écrivains, dont les œuvres littéraires composent ce « grand monument national » qu’exalte déjà le romancier José de Alencar en 1875.
Ce faisant, Sébastien Rozeaux répond aussi dans ce livre à la question essentielle formulée par Ernest Renan en 1882, « Qu’est-ce qu’une nation ? », dans la mesure où les Letras Pátrias offrent au lecteur un miroir déformant de la réalité socio-ethnique du Brésil, pays esclavagiste jusqu’en 1888.
Introduction : Faire les Brésiliens
Remarques préliminaires
« Édifier le grand monument national »
Chap. 1 : Les Letras Pátrias ou « l'instinct de nationalité »
Chap. 2 : Les modalités nouvelles de la communication littéraire
Un tout petit monde
Chap. 3 : Les artisans du « grand monument national »
Chap. 4 : Les règles du jeu littéraire
Chap. 5 : Le milieu littéraire, entre union et dislocation
Mission impossible
Chap. 6 : Faire profession d’hommes de lettres
Chap. 7 : Aux écrivains la patrie reconnaissante ?
Résurrections