Les textes qui composent ce volume ne sont pas - le lecteur s'en apercevra rapidement - l'émanation d'une école de pensée, loin de là. On y trouvera aussi bien un représentant de la psychomécanique comme Georges Garnier qu'un disciple d'Antoine Culioli comme Jean-Claude Souesme, une ancienne élève de Danica Séleskovitch comme Myriam Salama-Carr, que des traductologues tels que Claude Demanuelli ou nous-même qui ne se réclament pas d'une école particulière. Ce qui fait l'unité de ce volume, c'est son objet d'étude: "les relations discursives". L'intérêt qui s'est développé depuis les années 70 pour ce thème témoigne sans aucun doute du souci de se pencher sur les problèmes qui dépassent le simple ordre des mots et la construction de la phrase. Il s'agit d'examiner ce qui constitue le texte dans sa cohésion discursive, sémantique, logique, dans sa continuité, dans les relations que non seulement des syntagmes, des propositions ou des phrases entretiennent entre eux mais aussi ces réseaux tels que les temps, l'anaphore ou l'isotopie établissent entre des éléments lexicaux ou grammaticaux pour construire et structurer un tissu discursif.