L'émergence et le succès actuel du « nouveau roman social » rendait indispensable de revisiter et réévaluer l’oeuvre du principal inspirateur de l’« école prolétarienne », Henry Poulaille (1896-1980). La « trilogie des Magneux », du nom de la famille dont il suit le destin à travers trois générations, publiée de 1931 à 1937, constitue en effet l’exemple le plus réussi du « roman prolétarien », à la fois par son inspiration (en partie autobiographique), sa thématique (les luttes sociales de la classe ouvrière au début du siècle à Paris) et son écriture, dont l’originalité « populaire » choqua autant qu’elle fut admirée par les plus grands écrivains de son époque, Gide, Giono, Céline, Ramuz, Cendrars…
Le « style Poulaille », mais aussi son inspiration, son influence et la réception de son oeuvre font l’objet des différentes études de ce dossier confiées aux meilleurs spécialistes d’Henry Poulaille.