Presses Universitaires du Septentrion

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Moravia 'Art-Déco'
Titre Moravia "Art-Déco"
Édition Première édition
Partie du titre Numéro 18
Collection Objet
ISSN 02917335
Éditeur Presses Universitaires du Septentrion
BISAC Classifications thématiques LIT000000 LITERARY CRITICISM
Public visé 05 Enseignement supérieur
CLIL (Version 2013-2019 ) 3643 Essais littéraires
Date de première publication du titre 01 janvier 1989
Code Identifiant de classement sujet      93 Classification thématique Thema: DS


Support Livre broché
Nb de pages 128 p.
ISBN-10 2859393277
ISBN-13 978-2-85939-327-4
GTIN13 (EAN13) 9782859393274
Référence 328
Date de publication 01 janvier 1989
Nombre de pages de contenu principal 128
Format 14 x 24 x 1,1 cm
Poids 192 gr
Prix 12,20 €
 

Description

Le terme "art déco" fait immédiatement penser à un style d'architecture, de meubles, d'objets, de modes. On ne saurait, de prime abord, songer à une écriture "art déco". Le présent essai, en se consacrant aux nouvelles de Moravia, dont la rédaction s'est échelonnée entre 1927 et 1951 - la plupart d'entre elles écrites avant la guerre - a tenté la saisie d'une époque, celle des années 30, où l'on voit se banaliser dans un ensemble homogène, englobant toutes les formes non seulement de l'activité créatrice mais des rapports des individus à de nouvelles représentations, les données d'une modernité économique et industrielle. Au-delà des totalitarismes politiques s'est installé un totalitarisme des formes, dans un auto-conformisme, établissant un nouveau statut du sujet dans l'objet: ce que Pierre Sansot, dans sa Poétique de la ville, désignait du nom d'objectal. On verra comment peuvent se repérer dans les Racconti de Moravia tous les mécanismes spéculaires d'une conception du monde close, autarcique, rigoureusement cadrée. Mais à plus de cinquante ans de distance de l'époque qu'il s'est proposé de reparcourir à travers le texte moravien, ce livre se voudrait la limite dans laquelle s'est inscrite une mémoire, ce par quoi, au-delà ou en-deça d'une génialité qu'on peut ou non lui attribuer, l'auteur des Racconti s'avère être le strict observant d'un moment -peut être le plus déroutant d'entre tous- de notre histoire. Il y a là un peu de l'Amarcor - souvenir et amertume ensemble - de Fellini, si ce n'est qu'à l'opposé du metteur en scène génialement fantasque, Moravia a cerné dans une rigoureuse précision, presque janséniste, les contours d'une époque qui n'en a pas fini -parfois à tort et à travers- de faire parler d'elle.