Ce second volume ouvre, après les discours de la loi, sur l'espace du plaisir de lire des hommes et des femmes du XVIe siècle. Une bibliothèque diverse et lacunaire se propose ici. - Diverse en cela qu'elle enregistre, comme il en était dans le volume précédent, les lectures suscitées par les traductions multiples qui assimilent au domaine français des textes narratifs et dramatiques écrits d'abord en italien ou en espagnol. Ainsi, au delà d'une thématique privilégiée, se constate la formation d'une prose française trop souvent mal connue. - Lacunaire en cela que les textes retenus, de par leur statut de traduction entre autres, sont négligés par les rééditions modernes. Nulle prétention donc à l'exhaustivité; au contraire, puisque la rareté est privilégiée dans ce paradoxe incontournable: ce qui fut le fond de ces lecture de plaisir n'appartient pas à ce qu'on définit ordinairement comme "littérature française".En tout ces textes, les codes varient les plaisirs à la loi comme à ses transgressions. Le souple endoctrinement des moralistes fait place à des mises en scène multiples dans lesquelles le débat lui-même peut se faire objet d'un plaisir éperdu à la rhétorique et la faute occasion aussi bien d'une délectation des larmes que des rires.Au terme de ce parcours qui ne prétend nullement à l'érudition, des textes de femmes sont proposés, écrits non par des illustres mais une fois encore par celles, quasi oubliées, qui tentèrent modestement et hardiment de s'approprier ce bien des hommes qu'était l'écriture.