L'objectif est ici de souligner l'importance de Mac Orlan du point de vue de l'art du roman, à la fois miroir d'une époque et « objet » esthétique. Ce faisant, Roman 20-50, la plus connue des revues consacrées aux romanciers du XXe siècle, est fidèle à sa mission qui est de faire redécouvrir des écrivains de valeur un temps délaissés. De l'oeuvre de Mac Orlan, en effet, on ne retient souvent que les succès cinématographiques (« T'as d'beaux yeux, tu sais ...»), ou quelques idées fortes comme le fantastique social ou l'aventurier passif, alors qu'il fut l'un des maîtres de l'important courant populiste (auquel se rattache aussi Louis-Ferdinand Céline).
Dossier critique
LA CAVALIÈRE ELSA, LE QUAI DES BRUMES
et LE BAL DU PONT DU NORD
de Pierre Mac Orlan
Études réunies par Philippe Blondeau
Bernard Baritaud : Trois romans sous le signe de l'ambiguïté, p. 9
Philippe Blondeau : Dans l’ombre de la guerre, p. 17
Bruno Curatolo : Le fantastique politique dans le roman des années vingt :
autour de La Cavalière Elsa, p. 29
Laurence Motoret : Les deux chevauchées de La Cavalière Elsa, p. 41
Bernard Alavoine : Le Quai des brumes : Mac Orlan entre Carné et Simenon ?, p. 49
Edith Perry : Le Bal du Pont du Nord dans les marges de l’histoire, p. 59
Martine Boyer-Weinmann : Le statut de la voix narrative dans Le Bal du Pont du Nord, p. 69
Stéphane Chaudier : Style et intensité dans la prose de Mac Orlan, p. 79
La revie littéraire
Bruno Curatolo : Benjamin Crémieux, romancier, p. 91
Fanny Déchanet-Platz : Le travail de la terre dans Les Arnaud, Tempête de printemps
et À hauteur d’homme de Jean Proal : le labour du langage, p. 105