En matière de réflexions sur la littérature, le XIXe siècle est un siècle de mutations. La ruine de l'édifice des poétiques et des rhétoriques et la mise au pilori de ses mentors (Boileau, La Harpe, Marmontel...), a été le signal d’une constante critique de la critique. Mais c’est précisément cette fin de non-recevoir opposée à la critique normative qui a entraîné une activité sans précédent de la réflexion théorique sur la littérature. Réflexion d’autant plus aiguë qu’elle était dans l’obligation de réinventer tous ses principes. Recherche passionnée d’un nouveau « pacte » esthétique, la « critique des créateurs » se fait active et multiforme. Elle s’exprime en particulier par la multiplication des préfaces, et plus encore des « préfaces-manifestes ».
Loin de se contenter de présenter l’ouvrage, la préface expose une esthétique, s’adresse à un lecteur sommé de participer, s’amuse à parler d’elle-même, subvertit les règles de la communication littéraire, se fait profession de foi ou happening.
Les « quasi-manifestes » puis, dans la dernière partie du siècle, les manifestes au sens propre, témoignent de la grande activité de la « politique littéraire » (Valéry), en ce siècle des écoles et des chapelles.
Anne Richardot
La condition animale au filtre des Lumières
Claude Habib
Quel crime ont commis les bêtes ?
Lydia Vàzquez et Juli Leal
Lorsque l'humain hante l’animal : le cannibale
Marie-Agnès Thirard
Belle est la bête, ou
le bestiaire fabuleux des contes de Madame d’Aulnoy
Anne Tomiche
De quelques rossignols, de la figure du poète
et du statut de la représentation
Jacques Berchtold
Rousseau : le chant du rossignol
Anne Coudreuse
Le bestiaire dans Zadig
Sylvie Thorel
Physionomie d’une raie
René Démoris
Oudry et les cruautés du rococo
Jean-Luc Guichet
Figures de la relation, de la liberté et de l’aliénation :
la symbolique animale et sa logique chez Rousseau
Annie Ibrahim
Fragments d’un bestiaire monstrueux au temps des Lumières
Sophie Lefay
Animaux de jardins