En France, la répression de la Résistance par les nazis est une question peu étudiée ou abordée uniquement comme une conséquence, une finalité. Pour la première fois, cet ouvrage aborde cette question en tant qu'axe majeur de la stratégie politique d'occupation allemande dans le Nord de la France.
Entre 1940 et 1944, les départements du Nord – Pas-de-Calais, coupés du reste de la France et rattachés au commandement militaire allemand de Belgique forment une zone d'occupation à part entière. Disposant d'une importante marge de manœuvre, l'Oberfeldkommandantur 670 de Lille qui la dirige impose une politique de maintien de l'ordre et de la sécurité grandement spécifique. Cette étude aborde les caractéristiques propres aux mesures de répression et ses principales conséquences sur les victimes : arrestations, internements, exécutions et déportations.
Extrait d’une thèse de doctorat réalisée à partir d’archives inédites, comme celles des tribunaux militaires allemands, l’ouvrage réexamine tous les grands drames de l’Occupation et brise le cou à nombre d’erreurs reprises depuis des décennies. Des premières mesures de répression de l’été 1940 à la formation du dernier « train de Loos » en 1944, ce livre revient notamment sur les grandes grèves de mineurs, la traque de Charles Debarge et des communistes, les exécutions d’otages et de condamnés à mort, le massacre d’Ascq mais également les conséquences de l’implantation des sites d’armes V sur la répression de la Résistance.
Préface
Introduction
Première partie
L'appareil répressif d'occupation en « zone rattachée » : un territoire, des services, des politiques
(juin 1940 – août 1944)
Chapitre 1. L'OFK 670 au cœur des politiques de sécurité et de maintien de l’ordre
Chapitre 2. Des services répressifs sous le contrôle des militaires
Chapitre 3. Les grandes politiques répressives de l’OFK 670 : état des lieux
Deuxième partie
Mise en place et limites du dispositif répressif pendant la première année d’occupation
(juin 1940 – juin 1941)
Chapitre 1. Une occupation militaire pesante mais modérée
Chapitre 2. Le poids des tribunaux militaires : réprimer qui ? réprimer quoi ?
Chapitre 3. L’externalisation de la terreur
Troisième partie
Répression de l’activité « terroriste » et préservation des relations locales
(Été 1941 – novembre 1943)
Chapitre 1. La répression extrajudiciaire des « menées terroristes » (août 1941 – avril 1943)
Chapitre 2. La Résistance communiste face aux tribunaux militaires allemands (juillet 1941 – avril 1943)
Chapitre 3. La répression de la Résistance non communiste (juin 1941 – avril 1943)
Chapitre 4. La recentralisation politique du MBB et ses conséquences sur la répression en « zone rattachée » (avril – novembre 1943)
Quatrième partie
Radicalisation des pratiques répressives et enjeux stratégiques majeurs pendant les derniers mois d’occupation
(décembre 1943 – août 1944)
Chapitre 1. La sécurité militaire : un enjeu majeur pour l’OFK 670
Chapitre 2. « L’ange gardien des V1 » face à la Résistance
Chapitre 3. La formation du dernier « train de Loos » : ultime acte de la répression
Conclusion
Liste des abréviations et glossaire
Sources principales
Bibliographie
Annexes
Index des noms de lieux
Index des noms de personnes
Remerciements