Aussi ce livre se présent-il autant comme un traité de linguistique générale reformulé à la lumière de la traduction, que comme un éclairage linguistique sur la pratique traduisante.
Alors que les traités antérieurs, s'inscrivant dans des perspectives structuralistes fermées et mettant l'accent sur la comparaison abstraite des unités de langues (dans lesquelles elles emprisonnaient le sens), aboutissaient inéluctablement à l'impossibilité théorique de la traduction, la perspective sociolinguistique, en mettant au premier plan les messages et les conditions concrètes de la communication linguistique, permet d'expliquer pourquoi la traduction est possible bien que les strctures sémantiques soient intransposables.
Le cadre théorique adopté amène ainsi à proposer, outre de nouveaux critères de la traduisibilité et de l'équivalence, des voies nouvelles en théorie sémantique, permettant de transcender les impasses des modèles antérieurs.