Qu'est-ce que la continuité ? À la lumière de son expérience de scripte cinéma, l'auteure analyse l’organisation spatio-temporelle des divers éléments qui constituent un film de fiction afin d’identifier les mécanismes à l’œuvre pour assurer sa compréhension par les spectateurs. Des écrits de Georges Méliès à ceux de Maurice Merleau-Ponty, la définition de la continuité est enrichie par une approche transdisciplinaire, mettant en correspondance le cinéma avec les sciences, la philosophie, la musique et l’architecture pour définir les caractéristiques d’une continuité dite apparente.
Cette définition sert dans un second temps de grille d’analyse pour étudier l’histoire et l’esthétique de la stéréoscopie au cinéma, du fonctionnement de la vision binoculaire humaine jusqu’aux productions contemporaines. Cette étude a servi de socle à la réalisation de deux courts métrages en 3Ds, fruits d’un travail de recherche-création visant à dessiner les contours d’une continuité stéréoscopique.
Introduction
Partie 1 — Correspondances entre cinéma, arts et sciences
Introduction
Chapitre 1. La continuité apparente au cinéma
Technique : les mécanismes à la source
La perception visuelle : une opération de synthèse
Divisions et multiplications : discontinuités
Trois critères : répétitions, raccords et chevauchements
Variations sur le temps dans Je t'aime, je t'aime d’Alain Resnais
Chapitre 2. L’enchaînement intelligible de l’espace-temps filmique
Géométrie
Assemblages
Lissage
Premier bilan sur la notion de continuité au cinéma
Chapitre 3. La continuité au carrefour des sciences et des arts
Distinguer le temps et la durée
Des représentations graphiques : définir l’échelle d’observation
La continuité topologique
Retour à la temporalité
La musique
L’architecture
Partie 2 — De la stéréopsis à la stéréoscopie
Introduction
Chapitre 4. Savoirs et techniques optiques de reproduction de la stéréopsis
Les apports de la géométrie et de l’optique
Convergences entre sciences et arts : l’héritage de la Renaissance
Disparités et fusions dans la vision binoculaire humaine
Les indices monoculaires
Les premiers dispositifs stéréoscopiques
Stéréoscopie et prise de vues animées : premières associations
Chapitre 5. L’arrivée de la stéréoscopie au cinéma
Les images en 3D stéréoscopique
La conquête de la convergence : pour une « meilleure » continuité visuelle
L’évolution des systèmes de prise de vues en 3Ds
L’arrivée des outils numériques au secours de la stéréoscopie
Les systèmes de diffusion en 3Ds
Chapitre 6. De la continuité dans les films en 3Ds
Variations stéréoscopiques pour un plan
Plusieurs plans, différentes amplitudes stéréoscopiques
Divisions et multiplications stéréoscopiques en soutien au scénario
Rupture versus lissage stéréoscopique : les enjeux du « raccord relief »
Espace et stéréoscopie
De la lenteur
Fusions spatio-temporelles
Partie 3 — Pour une continuité stéréoscopique
Introduction
Chapitre 7. Continuités et discontinuités des images 3Ds : héritages et influences artistiques
Aloïs Riegl : de la continuité tactile à la discontinuité optique dans l’Antiquité
Heinrich Wölfflin : style linéaire et style pictural à la Renaissance
Pina
Every Thing Will Be Fine
Coraline
Chapitre 8. Premières expériences stéréoscopiques
Première expérience 3Ds : l’Atelier 3Ds des étudiants de l’ENS Louis-Lumière à Clermont-Ferrand
Deuxième expérience 3Ds : le court métrage Endless Night au sein du programme « Action 3Ds »
Chapitre 9. Vers de nouvelles formes de la continuité stéréoscopique ?
Surveillance (cm, 2016) : la stéréoscopie, un art trompeur
Espace, Espaces ! (cm, 2017) : variations continues dans un court métrage
Conclusion
La leçon de Méliès
La continuité apparente de la stéréoscopie au cinéma
Retour sur la pratique : bilan et perspectives
Bibliographie
Index
Table des figures