La question animale occupe une place importante dans le débat public tant en France qu'en Allemagne. Selon l’indice mondial de la protection animale, l’Allemagne est notée B, tandis que la France se voit attribuer un C, le Royaume-Uni et la Suisse font figure de bons élèves avec un A.
Ce dossier fait le bilan de l’institutionnalisation des Human-Animal Studies et rappelle que la question animale n’est pas nouvelle dans la philosophie allemande de Hegel et à Husserl. Il montre également toute l’ambivalence des relations humaines-animales : du dressage « en douceur » des animaux de cirque chez Carl Hagenbeck, à l’adoption d’un mode de vie végétalien associé au naturisme par la colonie du Monte Verita en Suisse, en passant par le développement de rapports alternatifs aux animaux.
Il étudie également l’histoire des mouvements de protection animale et du véganisme, s’intéresse aux mécanismes contemporains de stabilisation de l’idéologie spéciste (qui justifie le traitement moral différentiel des animaux par le critère de l’espèce) et présente les résultats de la toute première étude quantitative consacrée aux végans en Allemagne. L
Le dossier s’achève par une interview accordée par le directeur général de l’association Proveg International, leader européen de la promotion d’une alimentation végétale.