Lire le Journal de Delacroix, c'est, sinon oublier la peinture, du moins se tourner vers un espace autre, une autre lumière. Le Journal est du soir, lorsque, pénombre ou lassitude du corps, de la peinture il n'y a déjà plus que la mémoire, des couleurs que les traits noirs qui en égrènent les noms. Avec tout ce qui du jour revient aussi: mondanités, plaisirs, misères, aigreurs.C'est dans cette perte quotidienne de la peinture que l'écriture s'origine, devenant, en retour, l'espace d'une longue analyse de la mélancolie où la peinture elle-même s'ancre.Dans le Journal se cherche, de soir en soir, la vérité noire des couleurs.