Ce numéro se propose de débrouiller la notion de brouillon en l'éclairant du point de vue théorique tant par le biais de l’histoire de la notion et de ses acceptions que par celui des nombreux champs d’études en présence (J.-C. Chabanne, C. Doquet). Les analyses de réécritures permettent de mesurer à quel point le brouillon peut parfois devenir contre-productif (Darras). Ce que disent de leurs pratiques les élèves (F. Darras et I. Delcambre) et les étudiants (I. Delcambre), ou encore les analyses de « brouillons » conduisent aussi à se méfier de toute prescription simplificatrice et réductrice. Les propositions de travail tentent donc, ici, de prendre en compte la complexité et la diversité des brouillons : brouillon oral/écrit, individuel/collectif, sur transparent/sur feuille A3/sur ordinateur, avec des couleurs des chiffres, des flèches, des phrases ou des mots ; réécritures ponctuelles, partielles, écrits intermédiaires… En enseignement spécialisé (P. Heems), au collège (M.-M. Cauterman, C. Charlet, S. Michieletto) et au lycée (F. Le Goff, C. Mercier).