Le Centre de Recherche Philologique de l'Université de Lille III publie ici, dans un premier cahier, quelques études consacrées à l'histoire de l'épicurisme, qui est l'objet d'une des activités principales. Les travaux de ses membres ont en commun d'insister sur l'examen approfondi de la lettre du texte, où nous voyons la condition d'un renouvellement de la compréhension. La critique de la tradition interprétative fait partie de ce réexamen, dont le le lieu privilégié se trouve dans des textes qui, se situant eux-mêmes dans une continuité remarquable, comme le poème de Lucrèce et le mur d'Oenoanda, imposent une réflexion sur les modes de l'actualisation dans le cadre d'une orthodoxie essentielle. Nous sommes heureux de publier en même temps les travaux d'hôtes du Centres et en particulier les dernières découvertes de Martin F. Smith à Oenoanda, qui marquent une nouvelle étape de la connaissance de l'inscription de Diogène. David Sedley qui a présenté à Lille, dans une série de séminaires, les problèmes posés par l'interprétation des papyrus du Péri Phuseôs d'Epicure, reprend ici l'analyse de quelques parties de la Vie de Diogène Laërce, complétant heureusement le commentaire de ce texte par André Laks. P.H. Schrijvers explique, à propos d'un chapitre de la physiologie, de quelle manière doit être reprise, slon lui, la question des "sources" de Lucrèce, considérées comme la matériel d'une culture scientifique globale. Diskin Clay, qui entretient avec le Centre des relations suivies et déjà aniciennes, communique, sur ce sujet, les éléments d'une réflexion de portée générale.