C'est par le mouvement qu’un espace existe, quel qu’il soit, une multitude, de l’espace géographique à l’espace culturel, une interaction continue opère pour y inclure ce qui pourrait apparaître comme variable ou invariable, déterminé ou indéterminé, suite ou rupture. C’est dans ce sens-là que parler de frontières signifie accepter une contradiction essentielle, primordiale : plus une frontière nous paraît évidente, moins elle demeure, jusqu’à devenir imperceptible. A l’opposé, plus une frontière est labile, fluctuante, discutable, plus elle s’impose par sa forme quasi-inexistante. Les textes qui composent ce volume sont consacrés au monde néo-hellénique évoluant dans ce que nous pouvons appeler de manière générale l’espace grec, ce lieu constitué de différentes strates, aussi bien dans son champ physique que mental, remontant loin dans le temps et produisant une configuration complexe.