Voici le premier livre consacré au fils du cordonnier de Fougères devenu professeur, écrivain et Académicien, à l'intellectuel engagé, à l'homme qui voulut « changer la vie » pour ne plus avoir à désespérer : Jean Guéhenno (1890-1978).
François Mauriac a tenu à rappeler : « Ce petit-fils de Rousseau, ce fils de Michelet, les hommes ne sont pas venus à bout de l'amitié qu'il leur voue ». Ni à bout de son esprit de résistance qui lui fit noter, dès le 17 juin 1940, dans son Journal des années noires, « je ne croirai jamais que les hommes soient faits pour la guerre. Mais je sais aussi qu'ils ne sont pas faits non plus pour la servitude ».
Les textes de littéraires et d'historiens ici rassemblés portent sur les aspects les plus forts de son oeuvre et de ses combats, 11 Novembre et 8 Mai. Tous signalent le rôle qu'y a joué ce manuscrit refusé en 1921, cette méditation sur le sacrifice, à vingt ans, de ses camarades de la Grande guerre, qui vient d'être enfin publiée chez Claire Paulhan : cette Jeunesse morte dont toute sa vie fut hantée.
Comme Jean-Jacques, comme Michelet, comme Péguy, ces hommes de vérité, ces coeurs simples qui avaient volé eux aussi le feu de la culture et qu'il a su faire revivre et aimer, Jean Guéhenno a vécu « comme tous les autres, dans l'absurdité de son temps mais dans l'entêtement et la rigueur de sa seule pensée ».
Une jeunesse morte
La Jeunesse morte et Le Sang noir
Jean Guéhenno et la " Grande Guerre " de Vendredi
Jean Guéhenno chroniqueur littéraire à Europe
Jean Guéhenno dans la gauche intellectuelle de l'entre-deux-guerres
Guéhenno et Giono : une amitié, deux pacifismes, deux journaux de guerre
Dans l'atelier du cordonnier Guéhenno, Giono, Guilloux, artisans pacifistes
Jean Guéhenno professeur sous l'Occupation
Jean Guéhenno durant la seconde guerre mondiale
Le Journal des années noires, ou comment écrire encore