Jusqu'à la fin de la Renaissance les éditions de l’Énéide de Virgile étaient accompagnées du commentaire de Servius, dont est publié ici le deuxième livre, traduit pour la première fois en français. Expliquer la richesse des formules poétiques, comme le fait Servius, c’est faire œuvre d’éducateur, mais c’est aussi un geste herméneutique révélant la richesse polysémique des mythes et des fictions. Les anciens qui apprenaient à lire dans Virgile trouvaient dans les mythes une initiation à toutes les sciences, et leur pratique de l’interprétation était assez ouverte pour laisser libre cours à l’imagination. C’est le poète à l’œuvre que révèle la lecture de Servius, dans sa manière de donner sens aux choses par les mots. Les gloses antiques et médiévales transmises depuis le IVe siècle sous le nom de Servius font partie du patrimoine culturel européen, pour avoir exercé tant de lecteurs à relier culture lettrée, connaissance de la nature et sciences de l’homme, mythe et poésie, rhétorique et société.
Introduction
I. La quaestio seruiana
II. Le rôle du grammairien et des commentaires
III. Les éditions existantes
IV. Traduction et notes
V. Spécificités du commentaire au livre II, spécificités du livre II
VI. Place de la mythologie dans le commentaire au livre II
Seruii grammatici in Vergilii Aeneidos Librum Secundum Commentarius
Commentaire du grammairien Servius sur le deuxième livre de l'Énéide de Virgile
Notes