L'évolution démographique place l’Europe devant des défis majeurs. Vieillissement démographique et allongement de la vie compromettent le fonctionnement des mécanismes de redistribution : la population active, qui diminue, signifie un recul des cotisations sociales, alors que le volume des retraites et les dépenses de santé augmentent. À côté de cela, l’Europe occidentale vit, depuis l’unité allemande, un afflux d’immigrés sans précédent. Depuis 2000, l’Europe des Quinze affiche un solde migratoire de plus de 1,5 million de personnes par an.
Cette évolution – concurremment avec des phénomènes de recul de la solidarité et la montée de l’individualisme – remet en question la pérennité des régimes sociaux. Suffit-il dans ce contexte de réformer les politiques familiales ou faut-il renforcer l’immigration ? Mais qu’en est-il alors de l’intégration ? Et quelles conséquences ces changements ont-ils sur l’urbanisme, la vie sociale et politique ? À partir des situations contrastées de la France et de l’Allemagne, ce sont les questions auxquelles le présent ouvrage se propose de répondre.