Georges Eekhoud est un écrivain homosexuel et anarchiste belge. Il a écrit l'essentiel de son oeuvre entre 1880 et 1914. Pour la plupart de ses nouvelles et de ses romans, une première version a été publiée à Bruxelles puis une deuxième version, plus audacieuse, est parue à Paris. Eekhoud fait parti des fondateurs de
La Jeune Belgique et a collaboré pendant plus de vingt ans au
Mercure de France. En 1900, il a comparu devant les Assises de Bruges pour son roman
Esal-Vigor, premier roman à revendiquer clairement le droit à aimer un autre homme. Après la premère guerre mondiale, Eekhoud fut encore blâmé et sanctionné par ses compatriotes pour ne pas s'être assez nettement démarqué par rapport au mouvement flamand. Toute son euvre magnifie le velours chatoyant, rêche et doux des costumes de peine, mais aussi ces éclats si particulier du français quand y brûle le flamand du peuple, la langue refoulée et idéalisée. Ce velours, Georges Eekhoud l'a instauré en fétiche et son écriture obéit sans cesse à la pulsion de la réparation.