Le premier chapitre composé des lettres adressées à Gérard Moignet depuis 1949 jusqu'à la mort de Gustave Guillaume en 1960 offre un exemple rare de parfaite collaboration intellectuelle. Le lecteur y trouvera intercalées quelques lettres écrites à Bernard Pottier entre 1948 et 1958, montrant l'étendue d'obervation du linguiste.
Le deuxième chapitre est constitué des lettres et des rapports envoyés à Michel Lejeune, directeur des recherches au CNRS. Il permet de suivre le chercheur dans ses réflexions et tâtonnements durant les dernières années de sa vie (1951-1959), alors qu'il s'orientait vers la linguistique générale et étudiait l'histoire des fondements du langage.
L'ensemble de la correspondance présente un intérêt scientifique indéniable mais permet aussi de découvrir l'homme derrière le savant, ses sympathie et ses antipathies, tant sur le plan privé que culturel ou politique. Enfin, l'ambition de l'ouvrage et la nature du document expliquent l'importance de l'apparat critique. Outre les remarques indispensables sur le manuscrit, les renseignements sur les personnes citées et l'interprétation de points obscurs, les notes en bas de page devraient aider à suivre l'évolution de la pensée guillaumienne à propos des principaux thèmes traités et abordés.