Allemagne d'aujourd'hui, n°209/juillet-sept. 2014

Art et religion en Allemagne après 1945
À propos d'Heidegger par Georges-Arthur Goldschmidt
Première édition

Le dossier Art et religion en Allemagne depuis 1945 se propose d'explorer les interactions entre art et religion chrétienne, art et Église en se basant sur des parcours d'artistes et des analyses d’oeuvres mais aussi d’étudier les significations d’un recours massif, dans un certain nombre d’oeuvres d’artistes, en particulier est-allemands, aux... Lire la suite

Le dossier Art et religion en Allemagne depuis 1945 se propose d'explorer les interactions entre art et religion chrétienne, art et Église en se basant sur des parcours d'artistes et des analyses d’oeuvres mais aussi d’étudier les significations d’un recours massif, dans un certain nombre d’oeuvres d’artistes, en particulier est-allemands, aux formats et motifs traditionnels de l’art religieux. Il étudie encore l’évolution de ce phénomène dans le temps et l’espace, les filiations et courants artistiques dans lesquels s’inscrivent ces oeuvres, le rôle joué par la commande et le mécénat et les motivations qui sous-tendent ces derniers, la constitution de collections et les formes de soutien aux artistes, enfin la réception de ces oeuvres.


Livre broché - 14,00 €
PDF (PDF) - 10,00 € DRM - Aucun

Spécifications


Éditeur
Presses Universitaires du Septentrion
Marque d'éditeur
Association pour la Connaissance de l'Allemagne d'Aujourd'hui
Partie du titre
Numéro 209
Édité par
Sylvie Le Grand, Jean Mortier,
Revue
Allemagne d'aujourd'hui
ISSN
00025712
Langue
français
Catégorie (éditeur)
Catalogue Septentrion > Littératures > Lettres et littératures étrangères > Pays germaniques et scandinaves
Catégorie (éditeur)
Catalogue Septentrion > Histoire > Histoire de l'art
Catégorie (éditeur)
Catalogue Septentrion > Histoire > Religions
BISAC Subject Heading
ART015000 ART / History
Code publique Onix
05 Enseignement supérieur
CLIL (Version 2013-2019 )
3377 HISTOIRE > 3668 Histoire de l'art, Etudes
Date de première publication du titre
27 octobre 2014
Subject Scheme Identifier Code
Classification thématique Thema: Histoire de l’art

Livre broché


Date de publication
27 octobre 2014
ISBN-13
978-2-7574-0783-7
Ampleur
Nombre de pages de contenu principal : 208
Code interne
1489
Format
16 x 24 cm
Poids
341 grammes
Prix
14,00 €
ONIX XML
Version 2.1, Version 3

PDF


Date de publication
08 octobre 2014
ISBN-13
978-2-7574-0709-7
Illustrations
74 illustrations, couleur/ 19 illustrations, noir et blanc
Ampleur
Nombre de pages de contenu principal : 208
Dépôt Légal
2014-10-08
Code interne
1489P
Protection technique e-livre
Aucun
Prix
10,00 €
ONIX XML
Version 2.1, Version 3

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Sommaire


P. DOLIGER – Le Triangle de Weimar à l'épreuve de la crise ukrainienne


B. PIVERT – Sibylle Berg ou le joyeux inventaire du désastre


G.-A. GOLDSCHMIDT – À propos de Heidegger : arroser le jardin pour éviter les malentendus
Heidegger, brun foncé (G.-A. GOLDSCHMIDT) – Heidegger et Der Spiegel (S. KELLERER)


L'actualité sociale par B. LESTRADE


C. DE BLAY – Vers une République européenne ?


Comptes rendus
Wladislaw Hedeler, Inge Münz-Koenen, « Ich kam als Gast in euer Land gereist… » Deutsche Hitlergegner als Opfer des Stalinterrors. Familienschicksale 1933-1956 (A.-M. CORBIN) – Michael Schwartz, Ethnische « Säuberungen » in der Moderne. Globale Wechselwirkungen nationalistischer und rassistischer Gewaltpolitik im 19. Und 20. Jahrhundert (A.-M. CORBIN) – Marie-Hélène Quéval, Wenderoman. Déconstruction du roman et roman de la déconstruction en RDA (1985-1995) (A.-M. CORBIN) – Pascale Cohen-Avenel, Jazz, pouvoir et subversion de 1919 à nos jours. Jazz, Macht und Subversion von 1919 bis heute (A.-M. CORBIN)


Notes de lecture de J.-C. FRANÇOIS
Romain Rolland et Stefan Zweig, Correspondance 1910-1919 – Erdmut Wizisla, Begegnungen mit Bertolt Brecht – Florence Baillet, Le regard interrogé – Lulu ou la chair du théâtre.


DOSSIER


Art et religion en Allemagne après 1945
Un dossier dirigé par Sylvie Le Grand et Jean Mortier


N. SCHNEIDER – Modernisation des conceptions de l'Église en matière d’art religieux depuis les années 1970. Art religieux et discours hégémonique sur l’art


K. KAPPEL – Se souvenir et réécrire.
La sémantique du site de Sainte-Colombe à Cologne

J. EMMERT – Art et Église.
L’exemple du Museum am Dom de Würzburg


I. VON MARSCHALL – « Le sacré » ! Le prix artistique de l’archevêché de Fribourg-en-Brisgau. Art contemporain et questionnement religieux. Un exemple concret et ses diverses facettes


D. KÖRNER – Le Kunstdienst, le service artistique de l’Église évangélique de Berlin (1961-1989)

J.-F. LAGIER – Le vitrail contemporain en Allemagne


U. GOESCHEN – Aucune continuité : les motifs religieux dans l’art du national-socialisme et de la RDA


E. GILLEN – Requiem pour l’« homme nouveau ». Les artistes de RDA placent l’individu au coeur de leur oeuvre


A. MICHALSKI – Pantocrator dans l’éloignement de Dieu. La « religiosité » de Werner Tübke en RDA


G. SCHIRMER – Transformation de motifs de la Passion dans l’oeuvre de Willi Sitte et d’autres artistes « officiels » de la RDA


A. LAUTERWEIN – Le thème de la Mère à l’Enfant dans l’art des années 1970


Extrait


« Le sacré ! » Le prix artistique de l’archevêché de Fribourg en Brisgau. Art contemporain et questionnement religieux. Un exemple concret et ses diverses facettes

Isabelle von Marschall : « Le sacré ! » Le prix artistique de l'archevêché de Fribourg en Brisgau. Art contemporain et questionnement religieux. Un exemple concret et ses diverses facettes

En 2010, le diocèse de Fribourg lança un concours d’art contemporain, ayant pour thème « le sacré ! ». Les oeuvres sélectionnées furent fort diverses dans leur approche et leurs modalités. Tantôt la référence au thème du prix fut purement culturelle, tantôt il y eut reprise de types iconographiques traditionnels, tantôt encore on assista à une mise en perspective des traditions picturales du passé, ouvrant à une autre intelligence des formes et de l'image. Dans sa contribution, l’auteur éclaire les motifs qui ont présidé aux choix de la commission artistique et montre, à travers les oeuvres primées, toute la diversité formelle à laquelle ces « mises en image » ont donné lieu.

„heilig!" Der Kunstpreis der Erzdiözese Freiburg. Aktuelle Kunst bei religiöser Fragestellung. Analyse eines Fallbeispiels mit unterschiedlichsten Ergebnissen.

Im Jahr 2010 schrieb zum Thema „heilig!“ die Erzdiözese Freiburg einen Preis für zeitgenössische Kunst aus. Vielfältig sind die Ansätze, die die nominierten Arbeiten zeigen. Sie gehen von einer Nutzung des Begriffs als kulturelle Chiffre über die Nutzung tradierter Bildtypen wie z.B. des Madonnenbildes bis hin zur Brechung historischer Bildtraditionen, um neue Formen der Bildreflexion zu ermöglichen. In dem Beitrag werden sowohl die Beweggründe der Kunstkommission der Erzdiözese Freiburg für einen solchen Kunstpreis erläutert als auch unterschiedliche Formen der Verbildlichung am Beispiel dieses Kunstpreises vorgestellt.

Isabelle von Marschall:  “The Sacred!"  The Artistic Prize Offered by Freiburg im Breisgau’s archbishopric.  Contemporary Art and the Religious Problematic.  A Concrete Example and Its Different Facets

In 2010, the diocese of Freiburg opened a contemporary art competition with “the sacred!” as its theme.  The works selected were very different in their approach and in their methods.  Sometimes the reference to the competition’s theme was purely cultural, or sometimes there was a return to traditional iconographic models, or, yet again, an examination of the pictorial traditions of the past, leading to a new understanding of the shapes and of the pictures.  In this presentation, the author casts light on the motifs that were capital to the choice of the artistic commission and demonstrates, by means of the works selected, the absolute diversity resulting from the artists’ interpretations of the theme.


Le Kunstdienst, le service artistique de l’Église évangélique de Berlin (1961-1989)

Dorothea Körner : Le Kunstdienst, le service artistique de l'Église évangélique de Berlin (1961-1989)

En 1950, l’Église protestante créa à Berlin un service artistique (Kunstdienst) ayant pour but de conseiller les paroisses dans la décoration des églises. Après la construction du mur en 1961, celui-ci poursuivit son travail à Berlin-Est. La politique artistique dogmatique de la RDA conduisit ce service à défendre des artistes et historiens d’art non admis au niveau officiel. Des semaines bibliques et des rencontres œcuméniques furent aussi l’occasion pour les artistes et les théologiens d’engager un dialogue. Certaines expositions furent de véritables événements : art chrétien de Dix, de Marks, de Grieshaber, œuvres d’artistes chrétiens contemporains, mais aussi Chagall, Rouault, Manessier, Dali. Dans les années 1980, la priorité étant donnée aux thèmes relevant de la critique sociale, l’art chrétien ne joua plus alors qu’un rôle secondaire. A la fin des années 1970, le Kunstdient donna à l’art de RDA, y compris l’art non reconnu officiellement, sa juste place.

Der Kunstdienst der Evangelischen Kirche in Berlin (1961-1989)

Um die Gemeinden nach dem Krieg künstlerisch zu beraten, wurde 1950 in Berlin ein Kunstdienst der evangelischen Kirche gegründet, der nach dem Mauerbau 1961 in Ostberlin seine Arbeit fortsetzte. Angesichts der dogmatischen Kunstpolitik der DDR sah er sich herausgefordert, den künstlerischen Horizont zu weiten und sich für unliebsame Künstler und Kunstwissenschaftler einzusetzen. Über Künstler-Bibelwochen und Ökumenische Künstlertreffen fand auch ein Dialog der Künstler mit den Theologen statt. Viele Ausstellungen wurden zu gesamtgesellschaftlichen Ereignissen : christliche Kunst von Dix, Marcks oder Grieshaber, zeitgenössische christliche Künstler aus verschiedenen Ländern aber auch Chagall, Rouault, Manessier, Dali. Erst Ende der 1970er Jahre zog die DDR-Kunst auch in den Kunstdienst ein. Seit Mitte der 1980er Jahre spielte christliche Kunst nur noch eine untergeordnete Rolle, im Zentrum standen gesellschaftskritische Themen. Die in der DDR offiziell nicht anerkannten Kunstformen fanden hier einen Ort.

The Kunstdienst, the Art Department of the Evangelical Church of Berlin (1961 – 1989)

In 1950, the Protestant Church created an Art Department (Kunstdienst) in Berlin the purpose of which was to advise the parishes in the decoration of their churches.  After the construction of the Berlin Wall in 1961, this work continued in East Berlin.  The dogmatic artistic policy of the GDR led this Department to defend artists and art historians not recognized on an official level.  Bible weeks and ecumenical meetings also served as occasions for artists and theologians to enter into a dialogue.  Certain art exhibits became genuine events:  the Christian art of Dix, Marks, and Grieshaber as well as the works not only of contemporary Christian artists, but also of Chagall, Rouault, Manessier, and Dali.  By the end of the 1970s, the Kunstdienst had given its rightful place to art, including that not officially recognized in the GDR.  In the 1980s, the priority was given to themes relevant to social criticism thus relegating Christian art to a secondary role.


Aucune continuité : les motifs chrétiens dans l’art du national-socialisme et de la RDA

Ulrike Goeschen : Aucune continuité : les motifs chrétiens dans l'art du national-socialisme et de la RDA

On trouve des motifs chrétiens aussi bien dans l’art du national-socialisme que dans celui de RDA. Le « Troisième Reich » était fondé sur des mythes et s’est approprié le christianisme pour atteindre ses objectifs. C’est ainsi que les motifs chrétiens ont servi à donner une sorte de consécration religieuse à son idéologie. La notion de « culte » était au coeur même de sa conception artistique. En revanche, à partir de 1945 les artistes de la zone d’occupation soviétique puis de RDA vécurent dans une société ayant une conception du monde sécularisée. Ils utilisèrent les motifs chrétiens pour traduire des problèmes existentiels et poser de façon plus générale la question de la condition humaine dans une société qui se pensait comme réalisant des idéaux sociaux proches de ceux du christianisme.

Keine Kontinuität – Christliche Motive in der Kunst des Nationalsozialismus und in der Kunst der DDR

Christliche Motive finden sich in der Kunst des Nationalsozialismus wie in der Kunst der DDR. Das „Dritte Reich" war mythisch fundiert und hat das Christentum für seine Ziele vereinnahmt. So dienen die christlichen Motive in dieser Kunst dazu, den Themen eine religiöse Weihe zu geben. Das entsprach der Kunstauffassung prinzipiell, die den Kult in den Mittelpunkt stellte. In der SBZ/DDR dagegen befanden sich die Künstler ab 1945 in einer Gesellschaft mit einer säkularen Weltanschauung. Sie verwendeten die christlichen Motive als Chiffren für Existentielles und allgemein Menschliches in einer Gesellschaft, die sich als Verwirklichung der sozialen Ideale verstand, wie sie auch das Christentums hervorgebracht hatte. Die Motive wurden vielfältig verwendet, die Künstler stellten mit ihnen Fragen, übten Kritik und schufen Sinnbilder.

The Question of Continuity :  Christian Motifs in the Art of National-Socialism and in the GDR

There are Christian motifs both in the art of National-Socialism and in that of the GDR.  The “Third Reich" was based on myths and made use of Christianity to reach its objectives.  Thus it is that Christian motifs served to give a kind of religious consecration to its ideology.  The notion of “cult” was at the very heart of its artistic conception.  On the other hand, beginning in 1945, the artists in the Russian occupied zone and, later, those in the GDR lived in a totally secularized world.  They used Christian motifs to represent existential problems and to raise, in a broader sense, the question of the human condition in a society which considered itself to be the realization of social ideals, ideals approaching those of Christianity.


Requiem pour l’ « homme nouveau ». Les artistes de RDA placent l’individu au cœur de leur œuvre

Eckhart Gillen : Requiem pour l' « homme nouveau ». Les artistes de RDA placent l’individu au cœur de leur œuvre

L’auteur traite de ces artistes de RDA qui ont refusé de faire ce qu’on attendait d’eux : être des « ingénieurs de l’âme  et qui, en empathie avec l’individu, ont mis au centre de leur peinture ses faiblesses, ses peines et ses souffrances.
L’iconographie chrétienne joue un rôle capital dans l’art des artistes antifascistes rentrés d’exil et qui ont fait de leur expérience de la violence des camps de concentration ou de la guerre un des thèmes de leur travail. Elle est tout aussi présente chez Heisig, Tübke, Stelzmann et bien d’autres encore. Mais avec Via Lewandowsky dont les œuvres ont pour sujet l’euthanasie, cette forme d’art et cette thématique sont arrivées à leur terme. L’artiste porte désormais son regard sur les aspects totalitaires de la RDA antifasciste.

Requiem auf den Neuen Menschen. Künstler in der DDR schaffen Werke der Empathie für das Individuum

Der Beitrag behandelt Beispiele von Künstlern in der DDR, die Empathie mit den Schwächen und Nöten des Individuums ins Zentrum ihrer Malerei gestellt haben. Sie stellten sich gegen die ihnen zugedachte Aufgabe, als Künstler „Ingenieure der Seele" zu werden. Sie wollten mit ihren Bildern den Neuen Menschen nicht zum Übermenschen erziehen. Der Autor geht auf Werke ein von Gerhard Altenbourg, Hans Grundig, Conrad Felixmüller, Willi Sitte, Eugen Schönebeck, Werner Tübke, Wolfgang Mattheuer, Harald Metzkes, Bernhard Heisig, Volker Stelzmann, Gerhard Richter und Via Lewandowsky. Die christliche Ikonographie spielt gleich nach Kriegsende eine entscheidende Rolle für die antifaschistische Kunst der Remigranten, die ihre Gewalterfahrung im KZ oder im Krieg thematisierten. Mit den Euthanasiebildern von Via Lewandowsky ist aber die antifaschistische Kunst in der DDR an ihr Ende gekommen, der Blick wurde frei für die totalitären Züge der antifaschistischen DDR.

Requiem for the “New Man."  The Artists of the GDR Place the Individual at the Heart of Their Work

The author examines the artists of the GDR who refused to do what was expected of them, i.e. to be the “engineers of the soul,” and, out of empathy for the individual, they focused, in their paintings, on his weaknesses, his troubles and his suffering.  Christian iconography plays a major role in the art of the anti-fascist artists who, upon their return from exile, chose, as one of the themes of their work, their experience of the violence of war and of the concentration camps.  This iconography is also present in the works of Heisig, Tübke, Stelzmann and many other artists.  However, with Via Lewandowsky, whose works deal with euthanasia, this art form and this set of themes come full circle.  Henceforth, the artist portrays the totalitarian aspects of the anti-fascist GDR.


Pantocrator dans l’éloignement de Dieu. La « religiosité » de Werner Tübke en RDA

Annika Michalski : Pantocrator dans l'éloignement de Dieu. La « religiosité » de Werner Tübke en RDA

Le peintre et graveur Werner Tübke (1929-2004) compte parmi les artistes de RDA les plus importants. La présente contribution tente de répondre à la question suivante : comment, chez cet artiste, d’abord contesté par le pouvoir, avant d’être reconnu à sa juste valeur, des idées religieuses d’ordre privé ont-elles pu s’exprimer dans le contexte d’un socialisme d’Etat ennemi de la religion ? Après avoir détourné certains contenus chrétiens pour se confronter aux réalités de la RDA, Tübke poursuivit la tradition iconographique d’inspiration chrétienne après la chute du mur en 1989/90. A travers un retable qu’une église lui commande, on voit nettement qu’il a pu, par la puissance de l’expression artistique, donner à sa vision toute personnelle de la religion une dimension dans laquelle les croyants peuvent se reconnaître. Ces thèmes iconographiques « modernisés » acquièrent de la sorte une valeur universelle.

Pantokrator in der Gottesferne. Werner Tübkes „Religiosität" in der DDR

Der Leipziger Maler und Grafiker Werner Tübke (1929-2004) zählt zu den bekanntesten Künstlern einer ersten DDR-Künstlergeneration. Gegenstand des Beitrags ist die Frage, wie sich vor dem Hintergrund einer erst konfliktreichen und später erfolgreichen künstlerischen Biografie Tübkes im religionsfeindlichen Staatssozialismus der DDR privat-religiöse Vorstellungen ausprägen konnten und welcher Motivation sie gerade unter DDR-Bedingungen unterlagen. Nach der privaten Umwertung christlicher Inhalte in Auseinandersetzung mit der DDR-Realität führt Tübke nach dem Ende des Staates 1989/1990 die Bildtraditionen fort. An einem im kirchlichen Auftrag realisierten Flügelaltar, wird deutlich, inwiefern gerade Tübke als Künstler mit privat-religiöser DDR-Sozialisation einen intensiven künstlerischen Ausdruck als Raum für Gläubigkeit entwerfen konnte, in dem die „modernisierten“ Bildformeln allgemeingültige Aussagekraft gewinnen.

The Pantocrator in Estrangement from God.  The “Religiosity" of Werner Tübke in the GDR

The painter and engraver Werner Tübke (1929 – 2004) figures among the most important artists of the GDR.  This presentation tries to answer the following question:  how could this artist, whose work was initially contested by the power in place before being accorded its rightful value, express his personal religious ideas within the context of the socialism of a State, enemy of religion.  After having adapted, in an effort to deal with the realities of the GDR, certain Christian tenets to his own beliefs, Tübke pursued, after the fall of the Wall (1989-90), the Christian-inspired iconographic tradition. The examination of an altarpiece created for a specific church reveals that the force of his artistic skill permitted him to transmit through his personal vision of religion, a vision colored by his life in the GDR, a dimension familiar to the faithful.  This recognition bestows on these “modernized” iconographic themes a universal value.


Transformation de motifs de la Passion dans l’œuvre de Willi Sitte et d’autres artistes « officiels » de RDA

Gisela Schirmer : Transformation de motifs de la Passion dans l'œuvre de Willi Sitte et d’autres artistes « officiels » de RDA

Quelles sont les raisons qui ont conduit des artistes athées à intégrer dans leur art des motifs chrétiens ? L’étude des anciens maîtres avait très tôt montré à Sitte que l’art était étroitement lié à des motifs religieux. En RDA, il intégra dans ses œuvres les éléments du motif de la Passion qui renvoyaient à une rédemption se réalisant ici-bas. Par sa promesse d’un avenir meilleur, auquel il croyait en tant que marxiste, il répondait à l’idéologie socialiste. Dans les années 1970, le message du sacrifice chrétien se transforme en idée de résistance active. Dans certains travaux datant des dernières années de la RDA le thème de l’attente du salut disparaît et en 1989-90 la crucifixion devient métaphore de la résignation. Willi Sitte voulait, par son art, soutenir le socialisme mais aussi, par le biais d’une argumentation chrétienne, dénoncer les dangers de l’impérialisme.

Transformationen von Passionsmotiven im Werk Willi Sittes und weiterer „offizieller" DDR-Künstler

Was veranlasste atheistisch orientierte Künstler, christliche Motive in ihre Kunst zu integrieren ? Durch seine von Kindheit an erfolgten Studien an den alten Meistern war für Sitte Kunst eng mit religiösen Bildinhalten verknüpft. In der DDR integrierte er in seine Werke Motive der Passion, die auf eine diesseitige Erlösung verweisen. Mit der Verheißung einer besseren Zukunft, an die er als Marxist glaubte, entsprach er der sozialistischen Ideologie. In den 1970er Jahren wandelt er die Botschaft christlicher Opferbereitschaft zur Idee des aktiven Widerstands um. In Arbeiten aus den letzten Jahren der DDR schwindet die Heilserwartung und während der Zeit des Umbruchs wird die Kreuzigung zu einer Metapher der Resignation. Willi Sitte war in seiner Kunst global ausgerichtet und sah seine Aufgabe darin, den in der Welt unterlegenen Sozialismus zu unterstützen und die Gefahren des Imperialismus auch mit christlicher Argumentation aufzuzeigen.

The Transformation of Passion Motifs in the Works of Willi Sitte and Other “Official" Artists of the GDR

What reasons led atheist artists to incorporate Christian motifs into their art?  Through the study of the Old Masters, Sitte quickly understood that art was closely bound to religious motifs. In the GDR, he integrated elements of the Passion motif, associated with the concept of redemption accomplished in this world, into his works.  Through its promise of a better future, in which, as a Marxist, he believed, it responded to the ideology of socialism.  In the 1970s, the Christian message of sacrifice was transformed into the idea of active resistance.  In certain works from the last years of the GDR, the theme of the expectation of salvation disappears and, in 1989-90, the Crucifixion becomes a metaphor for resignation.  Through his art, Willi Sille wanted to uphold socialism but, at the same time, he also sought to denounce the dangers of imperialism by using Christian notions.


Le thème de la Mère à l’Enfant dans l’art des années 1970

Andréa Lauterwein : Le thème de la Mère à l'Enfant dans l’art des années 1970


Le thème de « la mère à l’enfant » convoque l’archive de la « Vierge à l’Enfant », prescriptrice d’une féminité idéale et mythique. Dans l'espace germanique, l’allégorie chrétienne de la maternité se souvient par ailleurs du culte nazi de la mère allemande, une double idéologisation qui semble mettre en péril toute représentation de la maternité après 1945. A partir des années 1970, où le corps devient l'objet central de l’acte artistique, certaines artistes interrogent leur rôle d’artiste et de mère (réelle ou potentielle) en termes de conflit. Présentant la maternité comme une construction sociale, elles tentent de s’en dégager en utilisant des médias sans précédent comme la vidéo ou la performance (V. Export, U. Rosenbach, A. Soltau). Par leur dimension rituelle, ces transpositions du thème chrétien peuvent être situées du côté d'une « religion profane du sacré ».


« Mutter-Kind-Thematik » in der Kunst der siebziger Jahre


Die Mutter-Kind-Thematik in der bildenden Kunst evoziert unweigerlich das visuelle Archiv der Marienbilder, das eine ideale und mythische Weiblichkeit vorschreibt. In Deutschland und Österreich erinnert sich die christliche Allegorie der Mutterschaft zusätzlich noch des nazistischen Kults der deutschen Mutter – eine zweifache Ideologisierung, welche jede Darstellung der Mutterschaft nach 1945 von vornherein zu gefährden scheint. Ab den siebziger Jahren und deren Hervorhebung des Körpers beginnen einige Künstlerinnen sich mit ihren eigenen Rollen als Künstlerin und Mutter auseinanderzusetzen. Sie versuchen sich von der sozialen Konstruktion der Mutterschaft zu befreien, indem sie ideologisch noch unbesetzte künstlerische Medien benutzen, wie z.B. Performances oder Video (V. Export, U. Rosenbach, A. Soltau), die durch ihre rituellen Aspekte in einer « profanen Religion des Heiligen » zu verorten sind.

The Theme of the Mother and Child in the Art of the 1970s

The theme of the "mother and child" is a reflection of the traditional image of the “Madonna and Child” which suggests an ideal and mythical femininity.  However, within German culture, the Christian allegory of motherhood is tainted by the Nazi cult of the German mother.  This double ideologization puts any representation of maternity after 1945 at risk.  Beginning with the 1970s, where the body becomes the central object of the artistic act, certain artists perceive their role as artist and their role as mother (real or potential) as conflicting terms.  Presenting motherhood as a social construct, they try to extricate themselves from this situation by using media that were new to the period, such as video or performance (V. Export, U. Rosenbach, A. Soltau), while at the same time preserving their ritual dimension. These transpositions of the Christian themes can be assimilated to a “profane religion of the sacred.”


Modernisation des conceptions de l’Église en matière d’art religieux depuis les années 1970

Norbert Schneider : Modernisation des conceptions de l'Église en matière d’art religieux depuis les années 1970

Après avoir analysé les causes du divorce entre l’art religieux et le discours dominant sur l’art depuis le XIXè siècle, l’auteur montre comment l’Église protestante a, dans les années 1920, puis dans les années cinquante, manifesté le besoin de se moderniser dans son approche de l’art. Il décrit les efforts que l’Église catholique entreprit pour se rapprocher de la scène artistique, très marquée à gauche dans les années 1970, puis largement dépolitisée depuis les années 1980. Dans ces tentatives d’ouverture, le concept d’autonomie en matière de création artistique, développé à partir des positions de Günter Rombold et de Friedhelm Mennekes, occupa une place tout à fait majeure. L’auteur analyse enfin le rôle qu’ont joué récemment la science des images (Bildwissenschaft) et l’iconic turn dans l’argumentation des novateurs en matière d’art, en particulier au sein de l’Eglise catholique.
l’Eglise catholique.

Modernisierungen in Kirchenkunstkonzeptionen seit den 1970er Jahren

N. Schneiders Beitrag geht auf die Ursachen der Entzweiung von Kirchenkunst und hegemonialem Kunstdiskurs seit dem 19. Jahrhundert ein und zeigt, wie erste Modernisierungsforderungen in der evangelischen Kirche Ende der 1920er Jahre und erneut seit Mitte der 1950er Jahre aufkamen. Den Fokus der Untersuchung bilden die grundsätzlicheren Bemühungen um eine Annäherung an die aktuelle Kunstszene, die sich zunächst im Zeichen linker Politik um 1970 und dann –weitgehend entpolitisiert – seit den 1980er Jahren abzeichneten. In diesen Öffnungsversuchen spielte der Begriff der « Autonomie » eine besondere Rolle. Was es damit auf sich hat, wird vor allem an den Positionen von Günter Rombold und Friedhelm Mennekes herausgearbeitet. Welche Rolle die Bildwissenschaft und der Iconic Turn für die Argumentationsmuster der Kunsterneuerer vor allem in der katholischen Kirche spielen, wird zum Schluß gezeigt.

The Modernization of the Views of the Christian Church Concerning Religious Art since the 1970s

After having analyzed the causes of the divorce between religious art and the discourse concerning art, prevalent since the 19th century, the author demonstrates how the Protestant Church, in the 1920s and once again in the 1950s, expressed its need to modernize its approach to art.  He sets forth the efforts made by the Catholic Church to draw nearer to the artistic world, very left-wing in the 1970s, and then, more or less apolitical from the 1980s to the present.  In these endeavors, the concept of autonomy in the artist’s choice of subject matter, based on the opinions of Günter Rombold and Friedheim Mennekes, played a major role.  Lastly, the author examines the recent influence of the "theories of the image" (Bildwissenschaft) and the “iconic turn” in the increase of innovators in artistic matters, particularly within the Catholic Church.


Art et Église. L’exemple du musée épiscopal (Museum am Dom) de Würzburg

Jürgen Emmert : Art et Église. L'exemple du musée épiscopal (Museum am Dom) de Würzburg


L’évêché de Würzburg fut pendant des siècles l’une des institutions ecclésiastiques les plus puissantes et les plus riches du Saint-Empire. Cette position trouva sa traduction notamment au niveau artistique. L’évêché actuel se sent redevable de cet héritage. Depuis 1989, il a mis l’accent sur l’aspect contemporain de l’aménagement des églises, et s’est préoccupé de l’édification d’un musée diocésain pour établir un dialogue entre l’Eglise et l’art contemporain. L’époque à laquelle se sont constituées les collections correspondait à la réunification de l’Allemagne, ce qui permit d’intégrer des artistes issus d’Allemagne de l’Est. En effet, des motifs explicitement chrétiens de l’art ancien étaient toujours utilisés dans un État qui, pourtant, se définissait comme athée. Le critère présidant au choix des œuvres dans les collections fut celui de la qualité esthétique, même si parfois l’orientation politique de tel ou tel artiste a pu poser problème.

Kirche und Kunst – zwei Geschwister in Sakralraum und Museum im Bistum Würzburg


Über Jahrhunderte hinweg waren die Würzburger Bischöfe bestrebt, ihrer Machtposition im Heiligen Reich künstlerischen Ausdruck zu verleihen. Diesem Erbe sieht sich das heutige Bistum verpflichtet. Seit 1989 haben sich die Bemühungen um zeitgenössische Akzente in der Ausstattung von Kirchen wie auch die zur Errichtung eines Diözesanmuseums intensiviert. Der Beginn des Aufbaues der diözesanen Kunstsammlung fiel zeitlich mit der deutschen Wiedervereinigung zusammen. Somit war die Möglichkeit gegeben, Kunstwerke von Künstlern aus Ostdeutschland in die Sammlung zu integrieren. Explizit christliche Bildmotive der alten Kunst wurden tatsächlich in einem sich als atheistisch definierenden Staat weiter benutzt. Auswahlkriterium für die Aufnahme in die Sammlung ist dabei die künstlerische Qualität eines Werkes, auch wenn in dem einen oder anderen Fall die politische Ausrichtung des Künstlers Fragen aufwerfen kann.

The Arts and the Church.  The Example of the Episcopal Museum (Museum am Dom) in Würzburg.

For centuries, the Würzburg bishopric was one of the most powerful and richest of the Holy Roman Empire.  This prominent position found its expression most notably on the artistic level.  Today’s bishopric feels indebted to this heritage.  Starting in 1989, it has placed the emphasis on the contemporary aspect of the lay-out of its churches and has seen to the construction of a diocesan museum in order to create a dialogue between the Church and contemporary art.  The period during which the museum’s collection was created corresponded to Germany’s reunification thus permitting the inclusion of artists from East Germany.  In fact, explicitly early Christian motifs were used in this State that claimed, nevertheless, to be atheist.  The criterion governing the choice of the works for the collection was their esthetic quality, even if, sometimes, the political views of an artist could have proven problematical.


Se souvenir et réécrire. La sémantique du site de Sainte-Colombe à Cologne

Kai Kappel : Se souvenir et réécrire. La sémantique du site de Sainte-Colombe à Cologne


Construite en 1949-50 par Gottfried Böhm au milieu du champ de ruines de l'église Ste Colombe de Cologne, la chapelle « La Madone des ruines » compte parmi les rares exemples encore visibles du renouveau architectural de l'Allemagne d’après-guerre. L’abbé Geller, le maître d’ouvrage, voulut créer à cet endroit un monument précurseur en matière architecturale. Il veilla à ce que cette « tente plantée dans le désert » devienne un lieu d’art moderne : des artistes considérés comme « dégénérés » par les nazis y produisirent des vitraux et des sculptures de tout premier ordre. La chapelle « La Madone des ruines » est le premier ouvrage de Gottfried Böhm, aujourd’hui l’un des plus connus parmi les architectes allemands d’après-guerre encore vivants. Il y manifeste à la fois respect du bâti historique et désir d’innovation en matière architecturale. Plus tard, cette chapelle a été intégrée au musée diocésain de Cologne. Ce curieux ajout dû à Peter Zumthor déforme et masque les qualités architecturales de l’ouvrage érigé dans l’immédiat après-guerre.

Erinnern und Überschreiben. Zur Semantik des Kolumba-Areals in Köln

Die 1949-50 von Gottfried Böhm inmitten des Ruinenfeldes der Kölner Kirche St. Kolumba erbaute Kapelle "Madonna in den Trümmern", zählt zu den seltenen erhaltenen Beispielen deutscher "Anfangsarchitektur" nach dem Zweiten Weltkrieg. Der Bauherr, Oberpfarrer Geller, wollte hier ein denkmalpflegerisch wegweisendes Werk schaffen. Er sorgte dafür, dass dieses "Zelt in der Wüste" ein Ort moderner Kunst wurde : viele zuvor als „entartet" verfolgte Künstler  lieferten für die Kolumba-Kapelle hochrangige Glasfenster und Skulpturen. Die Kapelle „Madonna in den Trümmern" ist das Erstlingswerk Gottfried Böhms, heute einer der bekanntesten lebenden Architekten der deutschen Nachkriegszeit. Böhms Kapellenarchitektur zeigt einen sensiblen Umgang mit dem historischen Bestand. Die Kapelle wurde in unseren Tagen durch das Kölner Diözesanmuseum Peter Zumthors überbaut - ein staunenswerter Gestus der Überformung, bei dem allerdings die "Kulturschicht" der frühen Nachkriegszeit außerordentlich gelitten hat.


Remember and Rewrite.  The Semantics of the Site of St. Colomba’s Church in Cologne 

Constructed in 1949-1950 by Gottfried Böhm in the midst of the ruins of St. Colomba’s Church in Cologne, the “Madonna of the Ruins Chapel" is one of the rare examples of the architectural renewal in post-war Germany.  Father Geller, the senior priest in charge of the project, wanted to create, in this very spot, a monument, a modern building, which would serve as an architectural precursor.  He saw to it that this “tent set up in the desert," would serve as a haven for modern art.  Responding to his call, artists, labelled as “degenerate” by the Nazis, created outstanding stained-glass windows and sculptures for the new chapel.  The “Madonna of the Ruins Chapel” is the first architectural achievement of Gottfried Böhm, today one of the best-known living architects of the post-war period.  In this structure he demonstrates respect both for the historical context and for the client’s desire for architectural innovation. Later the chapel was incorporated into Cologne’s diocesan museum.  This curious inclusion by the architect Peter Zumthor deforms and conceals the architectural qualities of this chapel dating from the immediate post-war period.


Le vitrail contemporain en Allemagne

Jean-François Lagier : Le vitrail contemporain en Allemagne

Le vitrail a retrouvé en Allemagne au XXIe siècle un élan qui le place parmi les plus actuelles des disciplines artistiques au service des expressions contemporaines. L'activité de production et de création, l’attrait des publics témoignent d’une grande époque artistique et technique liée à l’architecture d’aujourd’hui, comme à la rénovation des édifices historiques. De vifs débats sur la tradition, la sacralité, l’art figuratif ainsi que sur l’évolution de l’art du vitrail ont été suscités ces dernières années par des créations d’œuvres spectaculaires destinées à des édifices religieux prestigieux. L’intervention de grands artistes du monde de l’art international comme Gerhard Richter, Markus Lüpertz ou Sigmar Polke, Imi Knöbel, Georg Ettl a contribué à renouveler profondément la réflexion des Églises, maîtres d’ouvrage, sur la commande et le statut de l’œuvre contemporaine au sein d’une communauté.

Die zeitgenössische Glasfensterkunst in Deutschland

Die Glasfensterkunst hat in Deutschland im 21. Jahrhundert einen solchen Aufschwung erlebt, dass sie heute wieder zu den aktuellsten Kunstgattungen gehört. Die Produktivität, die Kreativität und das große Interesse eines breit gestreuten Publikums sind der Beweis für eine große künstlerische und technische Epoche, die sowohl mit der zeitgenössischen Architektur als auch mit der Renovierung historischer Bauten verbunden ist. Lebhafte Diskussionen über die Tradition, das Sakrale, die gegenständliche Kunst und die Entwicklung der Glasfensterkunst wurden in den letzten Jahren von aufsehenerregenden Werken ausgelöst, die für glanzvolle religiöse Bauten bestimmt waren. Die Mitwirkung großer Künstler der internationalen Kunstszene wie Gerhard Richter, Markus Lüpertz, Sigmar Polke, Imi Knöbel oder Georg Ettl hat dazu beigetragen, die Reflexion der Kirchen als Bauherren über die Aufträge und über den Status des zeitgenössischen Kunstwerks innerhalb einer Glaubensgemeinschaft tiefreichend zu erneuern.

Contemporary Stained Glass in Germany

In the 21st century, stained glass has experienced a surge which places it among the most current of the artistic disciplines at the service of contemporary expressions.  The energy of creation and production and the interest of a varied public bear witness to an important artistic and technical period linked to today’s architecture as well as to the renovation of historical edifices.  Heated debates about tradition, sacredness and figurative art as well as about the evolution of the art of stained glass have occurred in recent years thanks mainly to spectacular art-works created for prestigious religious buildings.  The intervention of major artists from the world of international art, such as Gerhard Richter, Markus Lüpertz or Sigmar Polke, Imi Knöbel, and Georg Ettl, has contributed to a profound renewal of the thinking of the various Churches, their clients, about the commissioned works and the statute of a contemporary piece of art within a given community.