Que veut dire rappel? Et puis ce rappel, qui donc ici le bat? Sont-ce les oiseaux qui se rappellent, qui s'appellent entre eux? ou l'oiseleur qui s'essaie aux gazouillis?
Touit-Touit, piouït! Piouït! tuii...tuii!...
Appel ou appeau? Qui appelle et pourquoi? De tous les titres rassemblés dans la première des quatre grandes suites de clavecin que composa Jean-Philippe Rameau, Le Rappel des Oiseaux est sans doute le plus mystérieux. Ce n'est pas dire que ce livre est sans objet. Des objets, il en a, et de toutes les sortes. Des petits et des grands. De bruyants comme les ponts (pont, pont, pont, pont: Ludwig Van et Bibici. Combien de décibels?). De muets comme la danse et comme le cinéma... Beaucoup d'objets mais un seul souci. La musique où s'exprime la caractère amoureusement désespéré de la relation de Céline au monde. Attendant, pour se lier, que les êtres ou les choses ne tiennent plus que par un fil. Qu'il laisse alors filer, de peur qu'il ne se rompe. Mais filer comme on fait d'une ligne. A petits coups, d'un mouvement souple du poignet. Mouvement d'autant plus étudié que, enfin libéré de l'urgence de la prise, il le travaille, en somme, pour la beauté du geste.
Support
Livre broché
Nb de pages
232 p.
ISBN-10
2859394184
ISBN-13
978-2-85939-418-9
GTIN13 (EAN13)
9782859394189
Référence
405
Date de publication
01 janvier 1992
Nombre de pages de contenu principal 232
Format
14 x 24 cm
Poids
370 gr