Le Doyen Michel Spanneut publiait en 1957, puis, dans une nouvelle édition revue et augmentée en 1969, Le stoïcisme des Pères de l'Église, une oeuvre qui devait devenir un classique des études sur l'influence du Portique. Une suite d'ouvrages - Tertullien et les premiers moralistes africains, 1969, Permanence du stoïcisme, de Zénon à Malraux, 1973, Les Pères de l'Église, 1990, et, en préparation, un commentaire chrétien inédit du Manuel d'Epictète - ainsi qu'une foule de contributions à des encyclopédies et à des revues philosophiques et religieuses, lui ont permis de montrer que le stoïcisme n'a pas cessé de se mêler au christianisme dans l'élaboration et dans le développpemnt de notre société occidentale. Quelques-uns de ses collègues universitaires, à l'occasion de son éméritat, ont voulu réexaminer dans cette perspective une oeuvre ou une question qui leur est familière. Cela nous vaut, en forme d'hommage, un ensemble de contributions qui confirment la permanence des valeurs stoïciennes à travers l'histoire. Dans une démarche qui se révèle complémentaire, elles s'arrêtent, tour à tour, à une notion du Portique même (G. Verbeke), puis à la survie de certains thèmes dans la pensée judéo-chrétienne, depuis le livre des Macabées (J.-M. Delmaire) jusqu'à Isidore de Séville (P. Cazier), en passant par une série d'auteurs chrétiens: les Pères grecs en général (G. Dorival), Clément d'Alexandrie (E. Osborn), Arnobe le Jeune (P. Monat), Lactance (J.-M. André, M. Perrin), Hilaire de Poitiers (J. Doignon), Ambroise (H. Savon), Jean Chrysostome (A.-M; Malingrey) et les pélagiens (Y.-M. Duval, A. Solignac); elles relèvent enfin la présence de la Stoa chez des auteurs profanes aussi variés que Juvénal (J. Hellegouarc'h), Busbecq (H. Le Bourdellès) et E. Weil (J.-M. Breuvart).