Comment une collectivté de près d'un million de réformes a-t-elle vécu, sous la monarchie absolue, son statut d'exclusion?
La Révocation de l'Edit de Nantes, en 1985, a-t-elle sanctionné la passivité du monde protestant? Fallait-il dire non plus tôt aux mesures persécutrices?
N'a-t-on pas cependant exagéré cette passivité, et ne trouve-t-on pas, à plusieurs reprises, des tentatives de résistance, dont la plus rigoureuse se déploie en 1683?
Quel fut le rôle, pendant 30 ans, du marquis de Ruvigny, député général des églises réformées, traître, colaborateur, ou défenseur loyal et malheureux d'une cause perdue?
La Députation générale, parce qu'elle se situe au coeur du dialogue que les protestants français s'efforcent de maintenir avec leur souverain, offre à l'historien une voie d'accès pour aborder quelques-unes des questions majeures qui se posent à toute minorité vivant dans un état culturellement totalitaire.