Publié avec le soutien de
Les élections fédérales du 22 septembre 2013. Un dossier dirigé par Hans Stark et Jérôme Vaillant, avec des contributions de H. Brodersen, C. Caro, H. Stark, B. Lestrade, A. Salles sur le bilan du mandat 2009-2013 de la coalition chrétienne-libérale dirigée par A. Merkel, des contributions de J.-L. Georget, H. Miard-Delacroix, M. Weinachter... Lire la suite
Les élections fédérales du 22 septembre 2013.
Un dossier dirigé par Hans Stark et Jérôme Vaillant, avec des contributions de H. Brodersen, C. Caro, H. Stark, B. Lestrade, A. Salles sur le bilan du mandat 2009-2013 de la coalition chrétienne-libérale dirigée par A. Merkel, des contributions de J.-L. Georget, H. Miard-Delacroix, M. Weinachter, A. Lattard, D. Herbet, R. Hargasser, F. Danckaert et G. Sebaux sur la situation des partis politiques en particulier et la campagne électorale en général ainsi qu'une analyse des résultats et des perspectives à l'issue du scrutin par C. Demesmay et D. Heimerl, H. Ménudier et J. Vaillant et une mise en perspective francoallemande par D. Herbet…
DOSSIER
Les élections fédérales du 22 septembre 2013
Bilans, analyses, perspectives
Un dossier dirigé par Hans Stark et Jérôme Vaillant
ÉDITORIAL
Jérôme VAILLANT et Hans STARK – Victoire en demi-teinte des chrétiens-démocrates aux élections fédérales du 22 septembre 2013
C. DEMESMAY et D. HEIMERL – Derrière le vote du Bundestag : Portrait-robot des électeurs allemands
H. BRODERSEN – L'économie allemande lors du deuxième mandat d'Angela Merkel 2009 – 20132
B. LESTRADE – Marché du travail – le plein emploi au prix de la précarité ?
A. SALLES – La politique familiale allemande : des difficultés à prendre le virage
H. STARK – Entre domination et effacement. La politique étrangère à la carte de la coalition chrétienne-libérale
C. CARO – Une Europe allemande ? La politique européenne de l'Allemagne entre 2009 et 2013
J.-L. GEORGET – La démocratie-chrétienne au lendemain de son triomphe : les ambiguïtés d'une incontestable victoire
H. MIARD-DELACROIX – Une campagne compliquée pour le SPD
M. WEINACHTER – La descente aux enfers du FDP
A. LATTARD – Les Verts de 2005 à 2013. Le succès fragile d'un parti assagi
D. HERBET – Die Linke en 2013 : paradoxe d'un recul électoral et d'un succès autoproclamé
R. HARGASSER – Les Pirates, un parti éphémère ?
F. DANCKAERT – L'extrême droite dans les élections législatives de 2013. Le NPD, les REP et pro Deutschland défaits par l'AfD ?
G. SEBAUX – Législatives 2013 : la campagne tranquille d'une République « confortable »
D. HERBET – De la campagne aux résultats : les élections au Bundestag vues par les médias français (2012-2013)
H. MENUDIER – Élections et Laender en 2013. La Bavière et la Hesse
L'actualité sociale par B. Lestrade
Y. DENECHERE – Au carrefour des causes des enfants, des femmes et de la paix : des parrainages français contre l’occupation de la Ruhr (1923-1924)
L. VAN DE WANDEL – « L’Allemagne surhumaine est proprement inhumaine » ou les nouveaux visages de la germanophobie
Comptes rendus
Notes de lecture de J.-C. FRANÇOIS
Marché du travail – le plein emploi au prix de la précarité ?
Brigitte Lestrade, Université de Cergy-Pontoise
La priorité du gouvernement CDU/CSU/FDP pendant la dernière mandature était la poursuite de la baisse du chômage, tâche difficile en période de crise. Héritier des réformes Hartz du marché de l'emploi implémentées par le gouvernement de gauche de Gerhard Schröder, mesures auxquelles la droite avait participé, le gouvernement Merkel en a récolté les fruits, tant sur le plan de la lutte contre le chômage que sur celui de l’accroissement de la précarité. Le nombre de chômeurs, divisé par deux depuis 2005, ne dépasse plus guère les deux millions. Avec un taux de chômage de 5,2% en 2013, le plein emploi, notamment dans les Länder du sud, est en voie d’être atteint. Parallèlement, certaines mesures des réformes Hartz ont conduit à un accroissement notable de la pauvreté des chômeurs, une situation que le gouvernement Merkel n’a guère combattue. En revanche, au plus fort de la crise, le gouvernement a pris des mesures susceptibles de conforter la compétitivité de l’Allemagne. En raison de la situation démographique difficile, le gouvernement s’est en outre efforcé de mobiliser des ressources de main-d’œuvre interne et, fait nouveau, d’encourager l’immigration.
Während der letzten Mandatur setzte die schwarz-gelbe Regierung vornehmlich auf den Rückgang der Arbeitslosigkeit, keine leichte Aufgabe in Zeiten der Krise. Als Erbin der von der rot-grünen Regierung unter Gerhard Schröder durchgeführten Hartz-Reformen, an denen sich die CD-Opposition beteiligt hatte, erntete die Regierung Merkel deren Ergebnisse, sowohl auf dem Gebiet des Kampfes gegen die Arbeitslosigkeit, als auch auf dem des Anstiegs der Präkarität. Die Anzahl der Arbeitslosen hat sich seit 2005 halbiert und übersteigt kaum mehr als zwei Millionen. Mit einer Arbeitslosenrate von 5,2% 2013 ist die Vollbeschäftigung, namentlich in den südlichen Ländern; praktisch erreicht. Parallel dazu haben Maßnahmen der Hartz-Reformen zu einer beträchtlichen Zunahme der Armut unter den Arbeitslosen geführt, die die Regierung Merkel wenig bekämpft hat. In der Krise hat die Regierung jedoch Maßnahmen ergriffen, um die Wettbewerbsfähigkeit Deutschlands zu stärken. Auf Grund der schwierigen demographischen Lage hat sich die Regierung zudem bemüht, Arbeitskräfte intern zu mobilisieren und, was neu ist, die Einwanderung zu fördern.
La politique familiale allemande : des difficultés à prendre le virage
Anne Salles, Université Paris-Sorbonne
Alors que la grande coalition avait initié d'importantes réformes entre 2005 et 2009, la nouvelle ministre de la Famille Kristina Schröder se contente pour une large part de mettre en œuvre les décisions déjà prises avant son entrée en fonction sans aller plus loin dans le sens d'une meilleure conciliation entre travail et famille. Se pose ainsi la question de savoir si on assiste à une réorientation de la politique familiale, voire à un retour en arrière, et quelles peuvent en être les raisons. L'objectif de la présente étude est de replacer les décisions prises dans la dernière législature dans leur contexte et de mieux cerner les objectifs qui les sous-tendent. Elle aboutit à la conclusion que les objectifs de la politique familiale ont effectivement évolué durant ces quatre dernières années, renouant avec des positions plus traditionnelles.
Während die Große Koalition von 2005 bis 2009 tiefgreifende Reformen im Bereich der Familienpolitik durchgeführt hatte, begnügt sich die neue Familienministerin Kristina Schröder weitgehend damit, die vor ihrem Amtsantritt bereits getroffenen Entscheidungen durchzuführen, ohne die Neuausrichtung der Familienpolitik im Sinne einer besseren Vereinbarkeit zwischen Beruf und Familie tatkräftig fortzusetzen. Dies wirft die Frage auf, ob und aus welchen Gründen sich damit ein Wandel in der Familienpolitik bzw. ein Rückschritt abzeichnet. In der vorliegenden Studie werden die zwischen 2009 und 2013 getroffenen familienpolitischen Maßnahmen untersucht, in ihren Kontext eingebettet und die ihnen zugrunde liegenden Ziele erörtert. Die Studie kommt zum Schluss, dass sich die Ziele der deutschen Familienpolitik in den letzten vier Jahren tatsächlich im Sinne traditionellerer Vorstellungen verändert haben.