Lors de son acte de naissance, l'esthétique comme science philosophique se définit historiquement comme une épistémologie : celle du « savoir sensible », qu'en 1750 Baumgarten délimite à partir du savoir rationnel. L'esthétique se fonde comme « esthético-logique ». Sa carrière ultérieure comme « philosophie de l’art » tendrait parfois presque à nous le faire oublier. Mais trois siècles d’évolution ont-ils définitivement écarté l’esthétique de son propos initial ? Quelles que soient par ailleurs les évolutions tout aussi capitales de la logique, du cadre classique au cadre transcendantal, de l’empirisme logique jusqu’aux approches cognitivistes, la question sera pourtant renouvelée : dans l’œuvre d’art, le discours, ou la perception sensible en général, peut-on rendre compte de la « valeur » donnée au sensible sans référer à des cadres qui structurent formellement la connaissance ? La question pourra sembler plus contemporaine que ce qui s’énonce en 1750 : elle n’en est pas moins, à bien des égards, la même. Des regards croisés éclairent ici cette question depuis sa naissance jusqu’aux travaux actuels : logiciens, épistémologues, métaphysiciens, analystes du discours et de l’œuvre d’art concourent à décloisonner les recherches sur le sens même du phénomène esthétique. Connaissance, relations, discours, sens – les éléments qui structurent le problème sur le temps long interrogent le jugement usuel selon lequel la naissance de l’esthétique au 18ème siècle serait restée sans postérité.
Support
Livre broché
Nb de pages
340 p.
ISBN-10
27574-0404-0
ISBN-13
978-2-7574-0404-1
GTIN13 (EAN13)
9782757404041
Référence
1376
Date de publication
05 octobre 2012
Nombre de pages de contenu principal 340
Format
16 x 20 cm
Poids
451 gr
Prix
24,00 €