La politique familiale allemande : des difficultés à prendre le virage

Anne Salles, Université Paris-Sorbonne

Alors que la grande coalition avait initié d'importantes réformes entre 2005 et 2009, la nouvelle ministre de la Famille Kristina Schröder se contente pour une large part de mettre en œuvre les décisions déjà prises avant son entrée en fonction sans aller plus loin dans le sens d'une meilleure conciliation entre travail et famille. Se pose ainsi la question de savoir si on assiste à une réorientation de la politique familiale, voire à un retour en arrière, et quelles peuvent en être les raisons. L'objectif de la présente étude est de replacer les décisions prises dans la dernière législature dans leur contexte et de mieux cerner les objectifs qui les sous-tendent. Elle aboutit à la conclusion que les objectifs de la politique familiale ont effectivement évolué durant ces quatre dernières années, renouant avec des positions plus traditionnelles.

Während die Große Koalition von 2005 bis 2009 tiefgreifende Reformen im Bereich der Familienpolitik durchgeführt hatte, begnügt sich die neue Familienministerin Kristina Schröder weitgehend damit, die vor ihrem Amtsantritt bereits getroffenen Entscheidungen durchzuführen, ohne die Neuausrichtung der Familienpolitik im Sinne einer besseren Vereinbarkeit zwischen Beruf und Familie tatkräftig fortzusetzen. Dies wirft die Frage auf, ob und aus welchen Gründen sich damit ein Wandel in der Familienpolitik bzw. ein Rückschritt abzeichnet. In der vorliegenden Studie werden die zwischen 2009 und 2013 getroffenen familienpolitischen Maßnahmen untersucht, in ihren Kontext eingebettet und die ihnen zugrunde liegenden Ziele erörtert. Die Studie kommt zum Schluss, dass sich die Ziele der deutschen Familienpolitik in den letzten vier Jahren tatsächlich im Sinne traditionellerer Vorstellungen verändert haben.