Résumé

L'image de la femme apolitique : les associations féminines indépendantes et leur travail d’éducation citoyenne auprès des femmes après 1945
Cet article examine la question de savoir pourquoi, au plus tard à partir des années 1950, les structures politiques traditionnelles ont recommencé à se consolider en RFA, bien que juste après la fin de la guerre en 1945, les femmes aient pris un nouveau départ prometteur. Une des réponses données par les actrices de l’époque était que les femmes ne trouvaient pas un accès adéquat à la politique partisane parce que des structures politiques obsolètes dominées par les hommes se réinstallaient, favorisant ainsi la marginalisation politique des femmes. Cette contribution propose une autre grille de lecture. Les structures politiques masculines n’étaient pas les seules responsables de cette mise à l’écart : l’image de la « femme apolitique », à laquelle il faut offrir une « éducation de rattrapage » pour qu’elle puisse jouer un rôle dans la sphère publique, a eu elle aussi un impact important. Cette construction discursive – c’est la thèse exposée ici – est un reliquat de la lutte menée par l’« ancien » mouvement féminin pour accroître la participation politique des femmes. En se considérant comme les héritiers de l’ancien mouvement féminin, les comités de femmes créés après 1945 ont repris les modèles sexués dominants du XIXe siècle, avec toutes les répercussions qu’ils pouvaient avoir sur la politique, la société et la culture. Les protagonistes de l’après 1945 ont ainsi conforté inconsciemment la représentation des rapports de genre du XIXe siècle et consolidé une structure sociétale patriarcale qui semblait pourtant ébranlée après 1945.

 

Zusammenfassung

Die Figur der unpolitischen Frau – die unabhängigen Frauenverbände und ihre staatsbürgerliche Frauenbildungsarbeit nach 1945
In diesem Artikel wird der Frage nachgegangen, warum sich spätestens ab den 1950er Jahren in der BRD die gewohnten Politikstrukturen wieder verfestigten, obwohl es direkt nach Kriegsende 1945 einen vielversprechenden weiblichen Aufbruch gegeben hatte. Eine Antwort, die auch die damaligen Protagonistinnen gaben, lautete, dass Frauen keinen adäquaten Zugang zur Parteipolitik fanden, weil sich überholte, männlich geprägte Politikstrukturen wieder etablierten und Frauen damit an den politischen Rand gedrängt wurden. In diesem Artikel wird eine andere Lesart vorgeschlagen. Nicht die männlichen Politikstrukturen alleine waren an dem Zurückdrängen von Frauen schuld, auch die Figur der ‚unpolitischen Frau', die für eine öffentliche Rolle nachträglich noch ‚gebildet‘ werden muss, hat hier ihren Anteil. Diese narrative Figur – so die These in diesem Artikel – ist ein Überbleibsel aus dem Kampf der ‚alten‘ Frauenbewegung um politische Partizipation. Dadurch, dass sich die Frauenausschüsse nach 1945 als Töchter der alten Frauenbewegung verstanden, übernahmen sie die zugrundeliegenden Geschlechtermodelle des 19. Jahrhunderts mit all ihren Auswirkungen auf Politik, Gesellschaft und Kultur. Die Protagonistinnen nach 1945 zementierten somit unbewusst die Geschlechterrollen des 19. Jahrhunderts und verfestigten eine patriarchale Gesellschaftsstruktur, die nach 1945 auf der Kippe zu stehen schien.