« Il ya vingt ans, la chute du Mur », ainsi s'intitulait, parmi tant d’autres manifestations consacrées en France au vingtième anniversaire de la chute du Mur, une journée d’études organisée en commun, les 8 et 9 octobre 2009 à Lille, par le Goethe-Institut de Lille, l’IEP de Lille et le Centre d’études en civilisations, langues et littératures étrangères de l’Université Charles de Gaulle - Lille 3 (CECiLLE). Le choix de la date était délibéré, la journée du 9 octobre à Leipzig ayant amorcé les événements suivants qui conduisirent à la chute du Mur et à l’unification de l’Allemagne. La première partie a été consacrée à l’étude de l’événement qu’a été la chute du mur (J. Vaillant, Lille3), à l’analyse du régime de la RDA (R. Jessen, Cologne), à la singularité de la transformation de la RDA (V. Lozac’h, Strasbourg) et au rôle de l’Allemagne unifiée en tant que puissance de médiation civile (S. Martens, Bordeaux 3). Cette première partie s’est achevée par une table rond sur l’Allemagne en Europe et dans le monde, dirigée par M. Hastings (Centre d’études de l’Europe du Nord, IEP de lIlle). Ces différentes contributions ont été publiées en tout ou partie dans le numéro spécial de la revue (No 189, La mémoire de trois fondations) ou dans J.-P. Cahn/U. Pfeil (éds), Allemagne 1974-1990. De l’Ostpolitik à l’unification, Villeneuve d’Ascq (PU du Septentrion) 2009.

La seconde partie, introduite par P. Mathiot, directeur de l’IEP de Lille, Dorothee Ulrich, directrice du Goethe-Institut de Lille, et Isabelle Terrein, responsable du cursus intégré franco-allemand de l’IEP de Lille, a porté sur « la mémoire de la RDA et sa représentation en images ». C’était une des spécificités de cette journée d’études que de recourir aux films et aux images pour faire comprendre les évolutions de la RDA, ses autoreprésentations et les perceptions qui en restent dans la mémoire collective d’aujourd’hui. Une série de films ont été présentés, en partenariat avec l’Association Plan-Séquence, au cinéma Majestic, qui ont été autant de signes avant-coureurs d’un désir de changement en RDA à la fin des années 1980 : Jadup und Boel de Rainer Simon. (1981/1988), Winter adé de Helke Misselwitz (1989), Überall ist es besser, wo wir nicht sind de Michael Klier (1989), Neues aus Wittstock de Volker Koepp (1992), Die Architekten de Peter Kahane (1990) ainsi également que Das Versprechen de Margarethe von Trotta (1994). Nous reproduisons ici trois des quatre contributions qui ont été présentées lors de cette deuxième partie, la quatrième, de Cyril Buffet, ayant été déjà publié sous le titre „RDA, mon amour. De la représentation du mur de Berlin dans le cinéma est-allemand" dans notre numéro 189.