L'interprétation du classicisme maurrassien telle qu’on la retrouve chez Pierre Lasserre et Henri Clouard, respectivement critiques littéraires à l’Action française et à la Revue critique des idées et des livres, émane de la dialectique de la confession—révélation-méditation-conversion—régénératrice du moi et de l’esthétique politique maurrassiens. Mais, à l’apogée de la querelle du classicisme en 1913, une discordance se manifeste. Dans leur enthousiasme, les adeptes établissent un cortège d’auteurs classiques dans lequel s’infiltrent des figures littéraires jusqu’alors exclues par le veto du maître. Accusé de nietzschéisme et cherchant à se justifier auprès de Rome, Maurras dénonce les jeunes « lettrés » de la Revue critique qui venaient de consacrer un numéro spécial à Stendhal et de créer un Prix Stendhal. Clouard et Lasserre se détachent alors de l’Action Française et pendant des années « confieront » à leurs écrits le regret d’une esthétique politique maurrassienne close.

The interpretation of Maurrassian classicism by Pierre Lasserre and Henri Clouard, respectively critics at L’Action française and La Revue critique des idées et des livres, emanates from the dialectic of confession—revelation-meditation-conversion—restorer of the Maurrassian self and aestheticized politics. But, at the climax of the quarrel over classicism in 1913, discordance emerges. In their interpretative enthu-siasm, disciples establish a train of classical authors within which appear literary figures until then excluded by their "maître." Accused of Nietzcheism and seeking to justify himself to Rome, Maurras denounces his young “lettrés” at the Revue critique who had dedicated a special issue to Stendhal and created a Prix Stendhal. Clouard and Lasserre distance themselves from the Action Française and for years would confide their disappointment with a Maurras whose aestheticized politics remained exclusionary.