Résumé

Dans ce travail, nous avons sélectionné, parmi la multitude de travaux parus sur la lecture et la dyslexie, .les recherches visant à isoler, parmi tous les facteur généralement invoqués pour expliquer la dyslexie, ceux qui paraissent à l'heure actuelle déterminants. La sélection s'est effectuée à partir de critères méthodologiques qui ont été précisés. Lorsqu'on conjugue les résultats obtenus dans les recherches comparatives, les recherches longitudinales prédictives et les études d'entraÎnement, trois domaines se révèlent particulièrement sensibles :
1) L'appréhension par l'enfant des composantes sonores de la parole, et sa capacité à procéder à des opérations d'analyse sur différents types d'unités (phrases, constituants, lexèmes, syllabes, phones, phonèmes); cette capacité est d'ordre métalinguistique.
2) La rapidité d'accès au lexique et la vitesse de dénomination et d'articulation.
3) La capacité de la mémoire de travail. Si la connaissance de la dyslexie et des débuts d'apprentissage de la lecture a fait d'énormes progrès ces dernières années et a beaucoup profité des travaux menés notamment sur l'accès lexical et la reconnaissance du mot, tant dans le domaine de l'écrit que dans celui de la parole,un énorme travail reste à faire pour élaborer un modèle cohérent de ce qui n'est encore le plus souvent qu'une collection de déficiences dont le caractère disparate, certes, tend à s'estomper, mais dont on ne cerne pas encore très bien l'unité fonctionnelle.

Summary

From the aInount of studies on reading and dyslexia, we selected sorne researches which tended to distinguish, among aIl the factors usually set forth to account for dyslexia, those which, at present, seem determinant. We effected this selection from a methodological point of view. The methodological criteria were defined precisely. If we combine the results of comparative, longitudinal, predictive and learning studies, we observe the emergence of three specific fields:
1) The children's understanding of the phonetic components of word, and their capacity to analyse different types of linguistic unities (sentence, constituents, words, syllables, phones, phonemes); this capacity is a metalinguistic one.
2) The speed of lexical access and the speed of denomination and articulation.
3) The capacity of working memory. As an evidence, the knowledge about dyslexia and learning to read did advance these last years; this progress was supported by the studies on lexical access and word recognition. But we have now to elabO, rate a coherent model for this collection of deficiences which tends to loose its disparity but has not gained yet its functional unity.